L'appropriation du territoire et les effets perçus de la dévitalisation en Haute-Gaspésie

Ahern, Stéphanie (2013). « L'appropriation du territoire et les effets perçus de la dévitalisation en Haute-Gaspésie » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en travail social.

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Résumé

Ce mémoire s'intéresse à la manière dont les habitants d'un territoire dit « dévitalisé » s'approprient leur territoire et aux effets perçus du phénomène de dévitalisation. Nous savons que depuis une quarantaine d'années, les transformations socio-économiques des milieux ruraux ont amené ceux-ci à se redéfinir, se réinventer même. Toutefois, ces mutations du monde rural ne vont pas sans impacts, notamment pour les communautés habitant et ayant investi socialement ces milieux. En fait, un des principaux enjeux des milieux ruraux constitue la « dévitalisation ». Cette notion fait référence au « processus par lequel une collectivité territoriale est progressivement dépossédée de sa vitalité démographique, économique et sociale du fait de sa marginalisation et son exclusion par rapport aux espaces qui accaparent la croissance économique et ses retombées » (Vachon, 1991). Nous savons que l'exode des jeunes, tout comme le vieillissement de la population et la situation de sous-emploi sont des facteurs influents de la dévitalisation (Vachon, 1991). Toutefois, la littérature s'intéresse davantage aux impacts économiques du phénomène, ne s'intéressant pas spécifiquement à la perception des gens qui habitent les territoires dévitalisés. En recueillant le point de vue de 6 Hauts-Gaspésiens, nous visons à donner une voix à ceux qui font l'expérience du phénomène de dévitalisation. Nous cherchons plus précisément à remettre les communautés dévitalisées au centre de la discussion sur la dévitalisation rurale au Québec. Ainsi, dans une perspective de développement local et régional, nous visons à « mettre en lumière » le point de vue des premiers concernés par la dévitalisation afin que cela permette, souhaitons-le, d'augmenter leur pouvoir d'action à l'égard des instances gouvernementales. En remettant en cause le modèle de développement actuel et en soulignant ses impacts sur les régions rurales, cette étude s'inscrit dans une approche d'économie sociale et elle rejoint en plusieurs points les valeurs du travail social. Les informations recueillies auprès des participants permettent de comprendre qu'il existe une interaction entre les concepts d'appropriation, de territoire et de dévitalisation. Plus précisément, il en ressort que certains facteurs de la dévitalisation ont une influence sur l'appropriation matérielle, symbolique et politique des Hauts-Gaspésiens. On constate également qu'il existe un clivage populationnel dans la région, notamment entre les Hauts-Gaspésiens natifs et les néoruraux, puis que ces deux populations s'approprient différemment le territoire, notamment de par leur historique en lien avec celui-ci. Enfin, il semble qu'un des outils pouvant faciliter la revitalisation de la région implique que les deux tranches de population travaillent ensemble pour co-construire une Haute-Gaspésie à leur image en usant de leurs forces respectives. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Perception, appropriation, territoire, dévitalisation, Haute-Gaspésie

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur
Directeur de thèse: René, Jean-François
Mots-clés ou Sujets: Appropriation territoriale, Attitude, Condition rurale, Développement rural, Politique rurale, Politique territoriale, Vie rurale, La Haute-Gaspésie (Québec : MRC)
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > École de travail social
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 09 sept. 2014 17:43
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:28
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/6132

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