Deshaies, Marie-Line
(2014).
« Récits de femmes sur les services reçus en raison de l'exposition à la violence conjugale au cours de leur enfance : une analyse féministe et narrative de leur expérience » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en travail social.
Fichier(s) associé(s) à ce document :
Résumé
Tout en étant précurseur d'un grand changement social, le mouvement des femmes aura permis de sortir la violence conjugale du domaine du privé et de la rendre visible dans la sphère publique. Au cours des années, les intérêts de recherche se sont peu à peu orientés vers le phénomène des enfants exposés à la violence conjugale (EEVC). À ce jour, l'ampleur et les conséquences de ce phénomène sont reconnues. Au Québec, plusieurs réponses tant politiques que sociales ont été mises en place afin de réduire l'incidence de l'exposition à la violence conjugale dans la vie des enfants. La reconnaissance de ce phénomène s'est faite à l'instar de deux discours majeurs, celui de la violence faite aux femmes et celui de la violence faite aux enfants. Or, nous constatons que le discours des EEVC est en émergence et que le point de vue des enfants sur les services reçus en raison de l'exposition à la violence conjugale est peu étudié. Par le biais d'une recherche qualitative et exploratoire, nous abordons le discours des EEVC à travers le récit de femmes qui ont reçu des services au cours de leur enfance en raison de l'exposition à la violence conjugale. Plus précisément, nous cherchons à explorer leur trajectoire dans les services et les répercussions qu'ont eues ces services dans leur vie. Sous le paradigme constructiviste, l'analyse des récits d'expérience repose sur les théories féministes et narratives. Les théories narratives nous permettent d'aborder l'expérience des EEVC à partir de la construction d'une histoire, de leur récit. Les théories féministes nous permettent d'analyser ces récits d'expérience selon une perspective de construction des rapports sociaux de genre. De même que l'influence des différents rapports d'oppression (genre, âge, famille) liés à « l'identité intersectionnelle » des EEVC. Nous avons recueilli cinq récits d'expérience. À la lumière des données étudiées, nous constatons d'une part que la trajectoire des participantes dans les services était fragmentée et qu'il y avait peu de mécanismes de collaboration entre les différentes sphères de services. D'autre part, nous observons que les services reçus ont eu des répercussions sur les relations familiales, amicales et amoureuses des EEVC, ainsi que sur la construction de leur identité. Nous concluons notre recherche avec des pistes de réflexions sur les pratiques à l'intention des EEVC. Nous pensons notamment qu'il est essentiel de travailler conjointement sur les différentes facettes de la violence conjugale. À cet effet, nous interpellons tous les acteurs-trices impliqués-es de près ou de loin auprès des EEVC à adopter une action concertée en matière de violence conjugale. En terminant, nous considérons que le discours des EEVC devrait être pris en compte dans l'élaboration des services et des politiques les concernant.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : enfants exposés à la violence conjugale, services d'aide et d'intervention, récits d'expérience, féminisme, cartes narratives
Type: |
Mémoire accepté
|
Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur |
Directeur de thèse: |
Mensah, Maria Nengeh |
Mots-clés ou Sujets: |
Analyse féministe, Analyse narrative, Enfant de femme victime de violence, Expérience chez l'enfant, Jeune femme, Services aux enfants, Violence conjugale, Québec (Province), Récit personnel |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > École de travail social |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
|
Date de dépôt: |
18 août 2014 20:53 |
Dernière modification: |
01 nov. 2014 02:28 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/6038 |