Marois, Francis
(2012).
« Les effets d'un entraînement par intervalles en aérobie sur les complications métaboliques chez de jeunes adultes atteints de troubles psychotiques » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en kinanthropologie.
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Résumé
Contexte : La population psychiatrique présente de 2 à 3 fois plus de problèmes d'obésité et de sédentarité et a un risque plus élevé de mortalité précoce comparativement au reste de la population. L'espérance de vie des patients atteints de schizophrénie est réduite de 20-25 ans, principalement à cause des maladies cardiovasculaires secondaires à une prévalence plus élevée du syndrome métabolique (SM). Plusieurs facteurs dont la maladie mentale elle-même, la médication psychotrope et le style de vie trop souvent sédentaire sont responsables de la présence plus élevée du SM. Dans ce contexte, l'implantation de programmes ayant pour objectif de prévenir, ou du moins, de réduire les risques associés aux troubles métaboliques chez la population psychiatrique s'avère nécessaire. Méthodologie : Étude ouverte visant à déterminer l'impact d'un entraînement en aérobie par intervalles (EPI) sur les complications métaboliques chez de jeunes hommes âgés de 18 à 35 ans atteints de troubles psychotiques et traités avec une médication antipsychotique. Nos hypothèses sont que l'entraînement en aérobie par intervalles (2 fois par semaine, 30 minutes, sur 14 semaines), améliorera la circonférence de la taille ainsi que le poids corporel, le VO2max, le bilan lipidique et la glycémie. Résultats : Sur les 25 sujets recrutés, 16 ont complété au moins 75% des entraînements. La circonférence de la taille a diminué de façon significative (4,3cm pour tous les sujets ayant complété le projet et 5,6cm chez les sujets ayant plus de 75% d'assiduité). Le VO2max s'est amélioré de 38%. Conclusion : Cette étude pilote a pu démontrer la faisabilité et l'acceptabilité de l'EPI pour cette clientèle, ainsi que son efficacité à réduire les complications métaboliques des antipsychotiques et à améliorer leur condition physique. De prochaines études visant à répliquer ces résultats pourraient être faites chez la même population avec une méthodologie plus robuste (étude randomisée) dans un premier temps. Si l'EPI s'avérait toujours efficace avec un tel devis, des études visant d'autres populations (plus âgée ou présentant d'autres pathologies psychiatriques). Finalement, si elle s'avérait efficace dans d'autres études, ce type d'intervention pourrait être implanté dans les cliniques ou hôpitaux travaillant avec cette population.
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