Jutras-Tarakdjian, Anne-Hélène
(2013).
« Relativité linguistique et prépositions spatiales en français et en espagnol » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en linguistique.
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Résumé
Ce mémoire s'intéresse à l'hypothèse de la relativité linguistique, selon laquelle la langue exercerait une certaine influence sur la pensée, sur la façon de se représenter la réalité. Cette hypothèse, connue sous le nom d'hypothèse Whorf-Sapir en l'honneur de ceux qui l'ont popularisée, a été beaucoup critiquée, voire ridiculisée, parce que jugée indéfendable. Or, dans les deux dernières décennies, la linguistique cognitive s'est intéressée à cette hypothèse, se l'est réappropriée et a cherché à démontrer que la langue avait effectivement son mot à dire dans la structuration de la pensée. Selon la perspective cognitiviste de la relativité linguistique - dans laquelle s'inscrit ce travail -, la langue peut effectivement avoir une influence sur la perception et la mémoire que l'on a de certaines situations; en fait, la structure d'une langue rendrait ses locuteurs attentifs à certains aspects de l'expérience du monde contenus dans les catégories grammaticales obligatoires. L'aspect sur lequel nous nous penchons est celui de la catégorisation spatiale. Plus précisément, nous nous intéressons aux systèmes de prépositions spatiales de l'espagnol et du français. Ces deux langues, pourtant très près l'une de l'autre, ne font pas le même découpage conceptuel spatial, n'expriment pas les relations spatiales de la même façon. Dans ce mémoire, nous avons cherché à découvrir quel découpage conceptuel faisaient les locuteurs de l'espagnol en ce qui a trait aux relations de contenance et de support (par les prépositions en, dentro de et sobre) et aux relations spatiales sur l'axe vertical (exprimées par les prépositions en, sobre, encima de, por encima de, arriba de et por arriba de). Nous avons ensuite comparé nos conclusions avec nos connaissances sur le système prépositionnel spatial français et avons tenté d'analyser ces différences sous l'angle relativiste. Nous avons réfléchi à la question de savoir si les différences observées entre les deux systèmes linguistiques pouvaient impliquer des différences conceptuelles et perceptuelles.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : relativité linguistique, linguistique cognitive, catégorisation spatiale, prépositions, français, espagnol.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur |
Directeur de thèse: |
Bouchard, Denis |
Mots-clés ou Sujets: |
Espagnol (Langue), Français (Langue), Catégorisation (Linguistique), Espace, Grammaire cognitive, Hypothèse de Sapir-Whorf, Préposition |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de linguistique |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
18 oct. 2013 14:36 |
Dernière modification: |
01 nov. 2014 02:25 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/5512 |