La normativité internationale relative au travail des enfants : l'approche abolitionniste de l'OIT remise en cause

Morin, Suzanne (2012). « La normativité internationale relative au travail des enfants : l'approche abolitionniste de l'OIT remise en cause » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en droit international.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (14MB)

Résumé

Dans ce mémoire, après avoir exposé les diverses normes internationales relatives au travail des enfants, nous examinons deux approches opposées sur la question du travail des enfants. En premier lieu, l'approche abolitionniste, qui est fondée sur une conception protectionniste de l'enfance qui est dominante dans le monde occidental. Cette approche sous-tend les conventions et recommandations relatives à l'âge minimum d'admission à l'emploi ou au travail adoptées par l'OIT et son objectif de l'abolition du travail des enfants. Mais selon une approche plus récente, celle de l'empowerment, l'enfant est un acteur social qui devrait avoir le droit de tirer un gain économique de son travail. Cette approche s'appuie sur les droits de participation de l'enfant énoncés par la Convention relatives aux droits l'enfant qui comprennent le droit de l'enfant d'exprimer son opinion sur toute question qui l'intéresse et qu'il en soit dûment tenu en compte dans la prise de toute décision ayant un impact sur sa vie. Dans ce contexte, nous examinons ensuite les revendications des organisations d'enfants et adolescents travailleurs, principalement celle d'un droit à un travail digne. En effet, il est clair que le droit international ne leur accorde pas le même droit au travail que les adultes. Pourtant, de nombreux enfants doivent subvenir eux-mêmes à leurs besoins. En niant ou limitant leur droit de « gagner leur vie », selon leur âge, on compromet la réalisation, entre autres, de leur droit à la vie, à la survie et au développement, leur droit à un niveau de vie suffisant et leur droit de jouir du meilleur état de santé possible. Il n'est donc pas dans l'intérêt supérieur de ces enfants d'abolir le travail des enfants. Il y aurait ainsi lieu de remettre en question l'approche de l'OIT. Néanmoins, cela ne signifie pas qu'un droit au travail devrait être reconnu pour tous les enfants sans aucune condition. L'exercice d'un tel droit devrait servir l'intérêt supérieur des enfants et non constituer une échappatoire pour les parents et l'État à l'égard de leurs obligations. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : travail des enfants, approche abolitionniste, empowerment, droits de participation, organisations d'enfants et adolescents travailleurs, Organisation internationale du travail

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur
Directeur de thèse: Bernstein, Stéphanie
Mots-clés ou Sujets: Organisation internationale du travail, Abolitionnisme, Autonomisation, Droit au travail, Droit international, Droits de l'enfant, Norme, Travail des enfants
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de sciences juridiques
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 18 juill. 2012 20:10
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:22
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/4691

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...