La théorie de la société du risque à l'épreuve de l'économie politique de l'assurance : état des lieux du débat sociologique autour du principe d'inassurabilité privée chez Ulrich Beck

Charbonneau, Mathieu (2011). « La théorie de la société du risque à l'épreuve de l'économie politique de l'assurance : état des lieux du débat sociologique autour du principe d'inassurabilité privée chez Ulrich Beck » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.

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Résumé

Ce mémoire porte sur le débat autour du principe d'inassurabilité privée formulé par Ulrich Beck puis critiqué par Richard Ericson et ses collaborateurs. Nous visons à remédier à l'absence de retour sur cette controverse en proposant une contribution à la sociologie de l'assurance à travers une réflexion sur l'assurabilité. Notre méthode consiste en l'analyse de synthèse comparative dudit débat. La problématique centrale est de voir si l'économie politique de la globalisation néolibérale correspond ou ne correspond pas à une désintégration du pouvoir des institutions gouvernant l'accumulation du capital à tirer profits de la couverture assurantielle des risques de catastrophes. Suite à une revue de littérature des principales critiques de la sociologie de Beck, nous nous penchons sur la question de l'assurabilité en réfléchissant à l'articulation du risque et de l'incertitude. Nous proposons que ces deux notions entretiennent des rapports nécessitant des médiations institutionnelles et organisationnelles. Le pouvoir du capital et sa collaboration avec les institutions publiques détermineraient la nature de l'assurabilité. Nous déconstruisons ensuite la vision beckienne du capitalisme contemporain selon laquelle le pouvoir économique de la firme s'opposerait à l'État-nation. De surcroît, Beck soutient que la crise des institutions modernes face aux nouveaux risques incontrôlables frappe ultimement l'État et la firme. Par la suite, nous voyons que le PIP suggère que l'industrie de l'assurance refuserait de couvrir les risques à probabilités faibles et à conséquences catastrophiques. Or, les études empiriques menées par Ericson démontrent que la gouvernance assurantielle privée aurait garanti la couverture du risque de terrorisme suite au 11 septembre 2001. Nous concluons enfin que la thèse de la crise des institutions modernes devant la globalité des nouveaux risques, de même que la théorie post-structuraliste du pouvoir, conduisent Beck à occulter la capacité des assureurs à exploiter les opportunités de profits que représentent paradoxalement les risques de catastrophes. Dans le contexte de la globalisation néolibérale, l'État-nation et la firme s'inscrivent donc en partenariat pour garantir l'extension maximale de l'assurabilité privée en fonction de l'impératif de l'accumulation du capital. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : sociologie, risque, assurabilité, assurance, catastrophe, terrorisme, technologie, science, économie, marché, État, gouvernance.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur
Directeur de thèse: Brunelle, Dorval
Mots-clés ou Sujets: Beck Ulrich 1944-, Ericson Richard V. 1948-, Assurabilité, Assurance, Catastrophe, Mondialisation, Néo-libéralisme, Risque (Assurance), Science économique, Sociologie, Terrorisme
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de sociologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 29 nov. 2011 21:01
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:20
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/4248

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