Mieux comprendre la production d'un jugement satisfaisant en évaluation de programme

Bossiroy, Amélie (2009). « Mieux comprendre la production d'un jugement satisfaisant en évaluation de programme » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en éducation.

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Résumé

L'évaluation de programme est de plus en plus utilisée pour mesurer la qualité de programmes de tous genres. Paradoxalement, elle fait face à de constantes et nombreuses critiques, notamment sur sa fonction première, soit générer un jugement suffisamment crédible pour être accepté des clients et aider au processus de prise de décisions des activités futures du programme. D'ailleurs, l'étude de Toulemonde (2005) révèle que les clients de l'évaluation utilisent très peu les résultats issus des rapports d'évaluation parce qu'ils ne répondent pas à leurs attentes. Bien que durant les trente dernières années, plusieurs théoriciens ont proposé des processus servant à guider et à structurer la démarche évaluative, ceux-ci ne trouvent pas écho dans la pratique (Stake et al., 1997). Stake et Schwandt (2006) jettent un nouveau regard sur la façon de générer un jugement crédible en introduisant les notions de qualité mesurée et de qualité appréciée. La présente étude, de type exploratoire, appuie son corpus théorique sur l'apport de ces deux auteurs et tente de recueillir la perception des personnes directement concernées par l'évaluation sur les éléments et les procédures liés à la pratique évaluative qui sont requis pour générer un jugement satisfaisant. Au total, six entrevues individuelles ont été réalisées auprès d'évaluateurs chevronnés et de clients de l'évaluation sélectionnés de façon intentionnelle. Les résultats de cette étude semblent démontrer qu'un jugement satisfaisant doit s'appuyer sur deux types d'arguments, soit sur des données planifiées, c'est-à-dire recueillies à partir d'une méthodologie bien définie et aussi sur des informations pertinentes qui émergent au cours de l'évaluation. De plus, le jugement doit être utile aux détenteurs d'enjeux, surtout quand vient le temps de prendre des décisions sur les orientations futures du programme. Ensuite, les répondants soutiennent que le jugement doit être explicite pour que les personnes qui le reçoivent le comprennent facilement. Enfin, les résultats de l'étude font aussi ressortir l'importance de solliciter la participation des différents détenteurs d'enjeux tout au long de la démarche évaluative afin de recueillir les diverses perspectives aussi bien au niveau des besoins que des opinions. Ainsi, il semble que les conclusions de notre étude appuient les propos de Stake et Schwandt (2006), à savoir l'urgence que la pratique en évaluation de programme reconnaisse autant l'espace scientifique que l'espace politique dans la formulation d'un jugement. En d'autres termes, une vision plus démocratique de l'évaluation où les détenteurs d'enjeux occupent un rôle important dans le processus évaluatif. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jugement évaluatif, Évaluation de programme, Pratiques évaluatives, Raisonnement évaluatif.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Hurteau, Marthe
Mots-clés ou Sujets: Évaluation de projet, Jugement (Logique), Argumentation, Raisonnement (Philosophie), Évaluation, Méthode d'évaluation
Unité d'appartenance: Faculté des sciences de l'éducation
Déposé par: RB Service des bibliothèques
Date de dépôt: 14 sept. 2009 11:53
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:10
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/2213

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