Gravel-LeBlanc, Isatis
(2025).
« Jours bleus suivi de Empêtrements : les narratifs de la violence psychologique parentale » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.
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Résumé
Jours bleus est un récit suivant les aléas de la psyché d’une adolescente durant le congé des fêtes. Recluse dans sa chambre, la narratrice tente de comprendre comment les événements de sa vie ont mené à son exclusion de la famille de son père. La trame narrative prend la forme d’une rêverie fiévreuse, engourdie par le paysage enneigé, la solitude, la honte et un lourd sentiment de culpabilité. L’adolescente reparcourt avec obsession les souvenirs de sensations, de conversations et d’événements ambigus de l’enfance qui sont entrelacés au temps présent. Elle se heurte constamment au doute qui imprègne ses réflexions, brouillant sa compréhension de son identité et du portrait familial. Le récit aborde le thème de la violence psychologique parentale en représentant les ravages de cet abus insidieux sur l’autoréflexivité des victimes. Empêtrements : les narratifs de la violence psychologique parentale est une réflexion sur le potentiel de la création littéraire et de l’expérience de réception à éclairer le tourment autoréflexif des victimes de violence psychologique parentale. J’y explore les effets de la narration non fiable sur la représentation des conséquences de cette violence. Un tel dispositif révélateur offre une lecture expérientielle de l’incertitude réflexive. J’avance que le médium narratif permet de dévoiler le bris de la pensée narratrice de la victime en faisant de sa conscience son lieu premier. Une incursion rare au coeur du doute, des problèmes mémoriels et du réseau de signifiance du corps de la victime est offerte au lecteur. Ces dispositifs narratifs créent un univers intime, vulnérable et marqué par les nuances, ce qui peut faire surgir des émotions complexes et de l’inconfort chez le lecteur. Celui-ci est confronté, à la lecture d’une telle oeuvre, à un pervertissement de ses schémas familiaux et de ses valeurs qui, comme je le conçois, le force à reconsidérer le grand récit de la famille véhiculé dans sa société ainsi que ses perceptions des mythes familiaux. L’identité narrative de la victime est empêtrée à la violence qu’elle subit, mais j’avance également que c’est à partir du récit et de l’empêtrement collectif que peut advenir un changement social.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : violence psychologique parentale, non-fiabilité narrative, courant de conscience, doute autoréflexif, identité narrative, empêtrement, lecture expérientielle
| Type: |
Mémoire accepté
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| Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
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Directeur de thèse: |
Bérard, Cassie |
| Mots-clés ou Sujets: |
Violence familiale dans la littérature / Violence envers les enfants dans la littérature / Violence psychologique dans la littérature / Narration dans la littérature / Narrateur non fiable / Mémoires et thèses de création |
| Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'études littéraires |
| Déposé par: |
Service des bibliothèques
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| Date de dépôt: |
09 sept. 2025 15:38 |
| Dernière modification: |
09 sept. 2025 15:38 |
| Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/19051 |