Busque-Dubois, Marilyne
(2025).
« Inondables ; suivi de Réécrire le vivant » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.
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Résumé
Les deux volets de ce mémoire visent à mettre en lumière les potentialités d’une solidarité interespèce et de sa représentation en littérature, dans une lutte contre le système patriarco-colonial et capitaliste. Le volet création est un récit inspiré de l’inondation qui a frappé la région de Charlevoix le 1er mai 2023, suivant une narratrice baie-saint-pauloise sur plus d’un an, des mesures d’urgence à la réintégration de sa maison, en passant par la recherche de refuges temporaires, les travaux de reconstruction et la bataille politique et financière pour la sauvegarde du foyer (intime) et de son patrimoine (collectif). Chaque étape du rétablissement est associée à une stratégie de survie propre à une espèce ou à un groupe d’espèces non-humaine(s) qui habitent aussi les abords de la rivière du Gouffre, qui a aussi dû résister. Ces stratégies non-accessibles aux humain.es (migrer, muer, absorber, flotter, etc.) divisent le texte en autant de chapitres, transportant la narratrice dans des méandres intellectuels et affectifs, souvenirs de survivance, de rencontre avec le vivant, réflexions, doutes, observations, qui lui donnent la force de reprendre, chaque fois, le récit principal, celui de la maison inondée. Le volet réflexif s’attarde à explorer ce qu’une méthodologie de recherche écoféministe appliquée à la création littéraire peut faire survenir tant au niveau des imaginaires qu’au niveau de la forme du texte, dans un contexte de changements climatiques et de montée de l’extrême droite. Il interroge le pouvoir du langage en tant que moyen de résistance à la misogynie et à la biophobie (ou au spécisme) plutôt que comme moyen de perpétuer ses représentations. Par l’incorporation d’une perspective partielle (Haraway), d’une « sublimation qui ne sublime rien » (Bachelard), d’une épistémologie de la désorientation (Ahmed) et de l’incertitude plurielle (Morizot), une poéthique (Andriot-Saillant) se dessine, une écriture qualifiée de biosensorielle, aux confluents de l’expérience vécue (senti), des données scientifiques (appris) et du poétique (imaginé). La réflexion prend la forme de « fiches » inspirées à la fois des fiches espèces des biologistes et des fiches personnages des littéraires, où sont exposés les pistes et obstacles, questions et sensations susceptibles de mener à une représentation plus juste du vivant, c’est-à-dire à un détournement du discours unique et prétendument rationnel qui a engendré et engendre la domination des femmes et de toutes celles et ceux que l’on masse sous une appellation trompeuse, celle du « monde sauvage », ou de « la nature ».
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Inondations / Traumatisme dans la littérature / Solidarité dans la littérature / Éthique dans la littérature / Environnement dans la littérature / Crise écologique / Conservation de la biodiversité / Écoféminisme / Récit / Mémoires et thèses de création
| Type: |
Mémoire accepté
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| Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
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Directeur de thèse: |
Delvaux, Martine |
| Mots-clés ou Sujets: |
Inondations dans la littérature / Nature dans la littérature / Solidarité dans la littérature / Traumatisme dans la littérature / Création littéraire / Mémoires et thèses de création |
| Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'études littéraires |
| Déposé par: |
Service des bibliothèques
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| Date de dépôt: |
27 août 2025 14:34 |
| Dernière modification: |
27 août 2025 14:34 |
| Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/19007 |