Bergeron, Jade
(2020).
« La maison Moschino et les pratiques critiques de mode contemporaines : entre réflexivité et complicité » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire de l'art.
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Résumé
Ce mémoire porte sur les pratiques critiques de mode contemporaines et plus particulièrement sur la potentialité, pour les créateur-trice-s de l’industrie de la mode et du luxe, d’émettre un discours politique et critique sur la mode en tant que système au sein de leurs pratiques. Ce travail comporte deux objectifs principaux. D’une part, rendre compte d’un phénomène de réflexivité et d’autocritique de la part des créateur-trice-s de mode, au sein de leur travail dans le champ occidental contemporain de la mode et du luxe. D’autre part, montrer et prendre position sur l’enjeu du paradoxe de la complicité qui touche ces pratiques critiques et contribue à leur dévaluation, c’est-à-dire le fait de critiquer un système de l’intérieur et par ses propres armes. Les pratiques critiques de mode, ou radical fashion (Wilcox, 2002), sont définies par Adam Geczy et Vicki Karaminas comme des pratiques qui questionnent et mettent en tension les limites techniques, sociales, politiques, éthiques, des productions de mode (2017). Depuis les années 1970, des designers de mode infiltrent dans leurs créations (vêtements, accessoires, publicités, défilés de mode, vitrine, etc.) des discours critiques sur le système et l’industrie de la mode, particulièrement dans une perspective politique et environnementale. Pour illustrer la multiplicité de ces pratiques réflexives, deux études de cas seront soumises à l’étude afin de montrer les différentes attitudes critiques reflétées par les stratégies rhétoriques utilisées, les cibles de la critique et la mise en pratique et en action de ces discours, autrement dit leur effectivité potentielle. Les créations de Franco Moschino (1950-1994) et de Jeremy Scott (1975-) pour la maison de mode Moschino seront les sujets de ces analyses. Les continuités entre leur travail respectif, en raison de l’héritage symbolique et stylistique partagée de l’image de marque, explicitent les différences dans le traitement de la critique sur le système et l’industrie de la mode. Enfin, la question de la complicité des pratiques critiques, autocritiques et réflexives issues des industries culturelles sera abordée afin d’expliquer, par l’esthétique et la sociologie de l’art, les facteurs qui tendent à délégitimer ces discours dans le discours public, les institutions et l’histoire de l’art.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mode, Franco Moschino, Jeremy Scott, critique, discours, humour, ironie, complicité, esthétique, pratiques culturelles et cultures populaires, ontologie de l’art, pragmatisme
| Type: |
Mémoire accepté
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| Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
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Directeur de thèse: |
Lamoureux, Ève |
| Mots-clés ou Sujets: |
Mode / Industrie de la mode / Critique / Moschino (Firme) / Franco Moschino / Jeremy Scott |
| Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'histoire de l'art |
| Déposé par: |
Service des bibliothèques
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| Date de dépôt: |
05 nov. 2025 13:51 |
| Dernière modification: |
05 nov. 2025 13:51 |
| Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18909 |