L'ère du capitalisme artiste : déclinaisons hypermodernes de l'identité-artiste d'après et après l'esthétisation du monde

Breuvart, Léonie (2025). « L'ère du capitalisme artiste : déclinaisons hypermodernes de l'identité-artiste d'après et après l'esthétisation du monde » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire de l'art.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (28MB)

Résumé

En s’appuyant dans un premier temps sur les constatations de Gilles Lipovetsky et Jean Serroy dans leur ouvrage L’esthétisation du monde, ce mémoire présente les caractéristiques hypermodernes de la société capitaliste à travers trois concepts : le capitalisme artiste, l’esth-éthique, et la transesthétisation. Ces trois paramètres hypermodernes stimulent l’appréciation esthétique chez l’individu et cette appréciation entretient l’esthétisation de la société et la création esthétique individuelle. La seconde partie de ce mémoire se concentre sur les expressions et conséquences sociales de cette esthétisation de l’individualité, déconstruisant les conclusions des deux auteurs quant à l’impact de l’« identité-artiste » sur les individus hypermodernes. Dans la société hypermoderne capitaliste, l’esthétisation du monde et sa réception par l’individu sont imbriquées, créant un « individu-artiste » aux comportements esthétiques. Gilles Lipovetsky et Jean Serroy s’attardent sur l’aspect participatif au capitalisme de ces comportements, ou encore sur leur qualité d’échappatoire à l’hégémonie esthétique de ce système. Les auteurs définissent majoritairement ces comportements comme servant soit les intérêts du capitalisme, soit comme permettant de supporter ses facettes socio-économiques moins attrayantes. Cette conception limite le champ d’action esthétique de l’individu, dont les comportements esthétiques n’ont alors pour vocation qu’entretenir le modèle capitaliste, de manière plus ou moins consciente. Or, ce mémoire s’intéresse au concept d’« altérité » afin d’exposer les alternatives possibles en matière de réception esthétique et présenter les comportements esthétiques des individus hypermodernes comme de possibles ripostes et non plus des réactions à l’uniformité esthétique du capitalisme artiste. En mettant en lumière l’altérité de certaines pratiques esthétiques également engendrées par l’esthétisation du monde (et donc en amenant le concept d’individu-artiste au-delà de sa définition décrite dans L’esthétisation du monde) il s’agit ici de reconsidérer à la hausse le degré d’agentivité esthétique de l’individu hypermoderne proposé par Lipovetsky et Serroy. On peut alors imaginer une identité-artiste pour l’individu déclinée en triptyque, « l’individu-artiste », « l’individu-création » et « l’artiste-individu-création », élargissant ainsi le champ d’action esthétique de l’individu-artiste et distinguant son identité-artiste de celle du capitalisme. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Lipovetsky, Serroy, esthétisation, hypermodernité, capitalisme artiste, identité-artiste, individu-artiste, altérité, agentivité, représentation, réappropriation, autonomisation, technologie.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Ralickas, Eduardo
Mots-clés ou Sujets: Esthétique / Art et capitalisme / Illustrations, images, etc. / Esthétique de la réception / Altérité / Agentivité
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'histoire de l'art
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 08 juill. 2025 10:34
Dernière modification: 08 juill. 2025 10:34
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18884

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...