Makpotche, Marcellin
(2024).
« Three essays on climate finance » Thèse.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en administration.
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Résumé
La lutte contre le changement climatique nécessite des innovations technologiques et financières. Étant donné que les entreprises doivent réaliser d’importants investissements, deux problèmes fondamentaux en finance, à savoir les contraintes de financement et les conflits d’agence, se posent. La présente thèse examine comment le financement par obligations vertes et une bonne gouvernance peuvent aider les entreprises à lutter contre le changement climatique. Elle comprend trois essais. Les obligations vertes, dont le produit d’émission sert à financer uniquement des projets respectueux de l’environnement, font partie des innovations financières liées au changement climatique. L'essai 1 examine la performance financière et environnementale à long terme des entreprises suite à l'émission d'obligations vertes. Il adopte une approche événementielle et effectue des tests de robustesse en utilisant la méthode calendaire. Contrairement aux études sur les obligations conventionnelles, les résultats révèlent que les entreprises qui ont émis à plusieurs reprises et les émettrices opérant dans des secteurs caractérisés par une forte matérialité environnementale, réalisent une performance boursière à long terme relativement aux firmes de contrôle. Ce qui indique la sous-réaction des cours des actions des émettrices à l’annonce des émissions d’obligations vertes. Les marchés financiers ne sont donc pas efficients compte tenu des possibilités de greenwashing. L'étude montre également que les émettrices réduisent leurs émissions de CO2, améliorent leur efficacité en matière d’utilisation de ressources et leurs performances environnementales après l'émission, et sont les plus éco-innovantes. Les résultats invalident l’hypothèse du greenwashing et soutiennent que les entreprises signalent leur engagement envers l’environnement en émettant des obligations vertes. Dans l’ensemble, l’émission d’obligations vertes d’entreprises est bénéfique pour les investisseurs existants et pour la société. L’adaptation des entreprises au changement climatique nécessite des innovations technologiques. L'essai 2 exploite le modèle d'investissement q de Tobin pour examiner la relation entre la gouvernance d'entreprise et l'innovation verte. L’étude postule qu’une bonne gouvernance crée des conditions favorables à l’innovation, telles que l’accès au financement externe et la réduction des problèmes d’aléa moral. En utilisant le GMM en système sur un échantillon de 3 896 entreprises de 45 pays sur 2002 à 2021, l’étude montre que plus la gouvernance d’une entreprise est bonne, plus elle investit dans la R&D verte. L'étude montre également qu'une augmentation du score de chaque dimension (management, stratégie et actionnariat) de la gouvernance d'entreprise entraîne une augmentation de la probabilité d'innovation de produits verts. Les résultats suggèrent que les mécanismes de gouvernance aident à résoudre les conflits d’agence associés à l’innovation verte. Enfin, en prévision de réglementations environnementales très strictes et de risque carbone, les entreprises bien gouvernées peuvent investir dans des technologies peu polluantes ou opter pour une énergie propre. L'essai 3 examine la relation entre les mécanismes de gouvernance d'entreprise et la transition vers les énergies renouvelables (ER). Il a adopté un modèle de panel, suivi de tests de robustesse à l'aide de méthodes alternatives. Les modèles probit bivarié et probit bivarié récursif sont utilisés pour analyser l'interaction entre la décision d'utiliser et la décision de produire des ER. L'analyse est basée sur un échantillon de 3 896 entreprises couvrant 45 pays à travers le monde. Les résultats révèlent que les entreprises dotées de mécanismes de gouvernance appropriés sont les plus susceptibles de produire et d’utiliser des ER. Enfin, alors que l’utilisation des ER a un impact positif sur la valeur boursière et la performance environnementale des entreprises, elle n’a pas d’effet significatif sur la profitabilité actuelle. Ainsi, les investisseurs considèrent-ils l’utilisation des ER comme un avantage concurrentiel et anticipent la performance financière future de l’entreprise. Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que la transition vers les énergies renouvelables nécessite avant tout la mise en place de mécanismes de gouvernance appropriés au sein des entreprises.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : risque de changement climatique, finance durable, investissement durable, obligations vertes, innovation verte, transition énergétique, conflits d'agence, gouvernance d'entreprise
Type: |
Thèse ou essai doctoral accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
M'Zali, Bouchra |
Mots-clés ou Sujets: |
Entreprises / Atténuation des changements climatiques / Gouvernance d'entreprise / Finance durable / Obligations vertes / Innovation verte des entreprises / Intégration des énergies renouvelables / Transition énergétique / Performance |
Unité d'appartenance: |
École des sciences de la gestion |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
15 mai 2025 07:27 |
Dernière modification: |
15 mai 2025 07:27 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18776 |