Un regard sur l'historique, la gestion et la complexité de la forêt urbaine de Montréal sur les communautés de collemboles

St-Pierre, Jérémi (2025). « Un regard sur l'historique, la gestion et la complexité de la forêt urbaine de Montréal sur les communautés de collemboles » Mémoire. Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sciences de la l'environnement.

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Résumé

L’urbanisation cause la destruction ou la modification profonde des habitats naturels. Les espaces verts urbains sont formés de surfaces de sol non scellées et perméables sur lesquels se développent la végétation et constituent l’essentiel de l’habitat disponible pour la biodiversité en ville. La complexité de la végétation varie au sein de chaque espace vert, allant des boisés urbains aux vastes étendues gazonnées. L’intensité de la gestion de la végétation des espaces verts urbains est aussi variable; alors qu’elle peut être minimale dans les boisés urbains, les pelouses sont sujettes à des coupes fréquentes et autres pratiques de gestion intensives. Avec l’essor de la conscience écologique, de nouvelles méthodes sont mises de l’avant pour transformer les pelouses en lieu plus accueillant pour la biodiversité, notamment en réduisant la fréquence des tontes. Le sol sert de milieu de croissance à la végétation et de milieu de vie à une panoplie d’organismes qui contribue à la résilience des écosystèmes urbains. L’expansion des milieux urbains crée un changement drastique de l’utilisation du sol, ce qui peut moduler la communauté des arthropodes du sol dans les espaces verts urbains. Les collemboles, un groupe d’arthropodes du sol diversifié, aux formes écologiques variées (atmobiotiques, épiédaphiques, hémiédaphiques et euédaphiques), peuvent témoigner des ressources disponibles et de la qualité de l’habitat des espaces verts urbains. Ce mémoire avait pour objectif (1) de caractériser la structure de la communauté taxonomique et des formes écologiques des collemboles dans quatre types de végétation typique urbaine suivant un gradient de complexité (boisés, aménagements arbustifs, arbres isolés et pelouse). Puis (2), l’effet du régime de tonte des pelouses a été approfondi en comparant la communauté des collemboles dans des pelouses à gestion différenciée (zones avec une coupe annuelle et zone à coupes fréquentes) de parcs ayant un historique du sol varié. Pour commencer, durant l’été 2020, chacun des quatre types de végétation a été échantillonné sur différents sites de la Ville de Montréal (Québec, Canada). Les collemboles extraits de la litière et du sol ont été identifiés à l’espèce et classifiés en l’une des quatre formes écologiques. Ensuite, au mois d’août 2021, des parcs pratiquant la gestion différenciée des pelouses ont été échantillonnés dans l’arrondissement Rosemont - La Petite-Patrie de Montréal. Les collemboles extraits du sol ont été identifiés à l’espèce et l’historique du sol des parcs a été détaillé par la consultation d’anciens articles de journaux et des photographies aériennes. Pour ces deux chapitres, le sol d’où provenaient les collemboles a été caractérisé pour déterminer la quantité de matière organique, la biomasse microbienne et le ratio fongique. La profondeur de la litière (lorsque présente), l’humidité et la compaction du sol ont été mesurées sur le terrain. Nos principaux résultats ont montré que (1) la composition de la communauté des collemboles se distingue entre les milieux fermés (boisés urbains et aménagements arbustifs) et ouverts (pelouses) à cause de la présence de litière et de la quantité de matière organique dans le sol et que (2) la communauté de collemboles n’est pas distinguée entre les deux régimes de tonte des pelouses, à court terme, ni entre les historiques du sol. Cependant, l’abondance, la richesse spécifique et la diversité des communautés de collemboles sont liées aux paramètres du sol, ce qui suggère que les collemboles recherchent des microhabitats favorables dans leur environnement. Ces résultats révèlent l’importance des aménagements arbustifs dans les espaces verts urbains pour fournir un habitat à des espèces de collemboles forestières au sein des pelouses. Des pratiques de gestion positives, comme l’application de paillis et la réduction de la fréquence de tonte des pelouses, qui amène éventuellement l’augmentation de la diversité de la végétation, créent des microhabitats favorables pour les collemboles et peuvent contribuer à favoriser la biodiversité du sol dans les espaces verts urbains. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : espaces verts urbains, Gestion des pelouses, Historique du sol, Collembole

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Handa, Ira Tanya
Mots-clés ou Sujets: Collemboles / Espaces verts urbains / Forêts urbaines / Pelouses / Entretien / Biodiversité du sol / Urbanisation / Montréal (Québec)
Unité d'appartenance: Instituts > Institut des sciences de l'environnement (ISE)
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 16 mai 2025 13:16
Dernière modification: 16 mai 2025 13:22
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18749

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