Avoumatsodo, Komla
(2025).
« Essais sur l'économie de la croissance et du développement » Thèse.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Doctorat en économique.
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Résumé
Cette thèse explore la dynamique du développement économique et de la transformation structurelle dans les économies en développement, en mettant l’accent sur la relation complexe entre le développement financier, l’adoption de la technologie et l’intégration mondiale. À travers une analyse approfondie couvrant trois articles, j’explore les moteurs, les mécanismes et les implications de ces facteurs sur la convergence de la productivité sectorielle et les trajectoires d’industrialisation. Le premier article se penche sur l’interaction entre le développement financier, l’adoption de la technologie et la convergence de la productivité sectorielle. Il met en évidence les différences dans les trajectoires de convergence de la productivité entre les principaux secteurs économiques et propose un modèle de croissance endogène pour expliquer comment le développement financier et le niveau de revenu d’un pays influencent cette convergence sectorielle. Le modèle prédit que les secteurs caractérisés par une croissance rapide de la frontière technologique, comme l’agriculture, connaissent une convergence plus lente et plus tardive par rapport à des secteurs où la croissance de la frontière est plus faible, tels que les services. Il montre également que la divergence au niveau revenu peut progressivement évoluer vers une convergence à mesure que les secteurs rattrapent leur retard. Avec l’augmentation du revenu, les contraintes financières s’atténuent progressivement, permettant aux secteurs en retard d’adopter les technologies de manière plus intensive et d’accélérer leur croissance de productivité et contribuant davantage à la croissance globale. Même si le pays reste éloigné de la frontière technologique, ce processus renforce la richesse globale qui affecte à nouveau la capacité de financement des technologies établissant un cercle vertueux de croissance. Motivé par l’observation de Rodrik sur la désindustrialisation précoce dans les pays en développement, le deuxième article développe un modèle théorique pour analyser les dynamiques d’industrialisation et de désindustrialisation dans les pays en développement ainsi que leur intégration avec les économies ayant déjà connu l’industrialisation. Les résultats montrent que le développement financier joue un rôle crucial en accélérant l’industrialisation et en facilitant la transition vers les services. De plus, le modèle révèle que, lorsque les pays en développement adoptent les technologies des économies en phase de désindustrialisation, l’écart technologique dans le secteur manufacturier devient relativement plus grand par rapport à celui dans les services. Cette différence de proximité technologique entre les secteurs influence les taux de croissance de la productivité de manière différenciée, ce qui favorise un passage précoce vers le secteur des services. Le modèle est calibré sur des données sud-africaines couvrant la période de 1960 à 2010 et fournit un soutien empirique à ces résultats. S’appuyant sur les enseignements des articles précédents, le troisième article propose un cadre théorique intégrant l’innovation technologique et les dynamiques du commerce international pour élucider les divergences quantitatives entre les parts d’emploi et de valeur ajoutée entre les secteurs. Les théories traditionnelles de la transformation structurelle ne parviennent pas à expliquer adéquatement cette disparité. Cet article présente un cadre schumpétérien intégrant l’innovation technologique et le commerce au niveau sectoriel, offrant des prédictions distinctes pour les parts d’emploi et de valeur ajoutée. Dans une économie fermée, l’équilibre établit des parts de valeur ajoutée égales aux parts d’emploi. Cependant, l’ouverture au commerce et la présence de monopoles sectoriels grâce à l’innovation entraînent une valeur ajoutée plus élevée par rapport à l’emploi dans des secteurs spécifiques, accélérant la croissance de la part de la valeur ajoutée. En revanche, les secteurs dépourvus de contrôle monopolistique mondial connaissent une diminution des parts de valeur ajoutée en raison de bénéfices moindres pour les producteurs de biens intermédiaires, ce qui entraîne des parts de valeur ajoutée inférieures aux parts d’emploi.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : innovation, adoption tecnologique, développement financier, productivité, convergence, changement structurel
Type: |
Thèse ou essai doctoral accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Paquet, Alain |
Mots-clés ou Sujets: |
Développement économique / Pays en voie de développement / Changement structurel / Innovations technologiques / Finances / Mondialisation / Productivité / Convergence / Désindustrialisation |
Unité d'appartenance: |
École des sciences de la gestion > Département des sciences économiques |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
25 avr. 2025 07:48 |
Dernière modification: |
25 avr. 2025 07:48 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18731 |