St-Martin Racine, Léonie
(2025).
« Des identités culturelles partagées : le vécu de femmes d'origine chinoise adoptées au Québec » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en communication.
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Résumé
Dans les années 1990, plusieurs enfants, majoritairement des filles, de moins de 1 an et d’origine chinoise ont été adoptés par des couples québécois. En raison de la préférence pour un héritier masculin en Chine, les personnes adoptées sont dans une position unique en ce qui a trait à leur identité culturelle. Effectivement, à l’inverse des personnes immigrantes de deuxième génération, la famille adoptive ne peut pas transmettre la culture chinoise à leur enfant adopté. Aussi, les personnes adoptées ne sont pas non plus des étrangères dans leur pays d’accueil puisqu’elles y ont grandi dès leur plus jeune âge. Ce constat, de l’« entre-deux » dans lequel se trouve la personne adoptée, amène plusieurs questions sur leur identité culturelle. Fondé sur mon vécu en tant que personne adoptée d’origine chinoise vivant au Québec, l’objectif principal de mon mémoire est d’avoir une meilleure compréhension du processus identitaire des femmes d’origine chinoise adoptées au Québec. Plus précisément, je me suis penchée, sur le rôle des référents identitaires liés au contexte de l’adoption internationale que sont la différence physique, les appartenances culturelles et les liens de filiation. Afin de répondre à mon objectif de recherche, j’ai effectué des entretiens en profondeur avec trois personnes adoptées d’origine chinoise vivant au Québec. En utilisant une perspective constructiviste et une approche phénoménologique, j’ai recueilli les récits de vie des participantes grâce à des entretiens en profondeur. Mon récit de vie a aussi été intégré aux résultats afin de comparer mon vécu avec celui des participantes. Les résultats des entretiens ont démontré que les participantes s’identifient comme Québécoises et éprouvent très peu d’attachement envers leur pays d’origine et leurs parents biologiques. Il n’y a donc pas de tension entre la culture chinoise et la culture québécoise au sein de l’identité des personnes adoptées rencontrées dans ce mémoire. De plus, la question de la double filiation ne s’est jamais posée pour les participantes puisqu’elles ont très peu de questionnements envers leurs parents biologiques. Ensuite, l’apparence physique asiatique des personnes adoptées les oblige à constamment devoir s’identifier devant les autres, notamment à cause des nombreuses questions posées. Effectivement, l’apparence physique différente des personnes adoptées amène beaucoup de questions et de commentaires sur les origines de la personne. Son identité est donc remise en question par les autres. Les analyses des entretiens ont aussi montré que les référents identitaires renforcent l’identité québécoise des personnes adoptées. Outre les référents identitaires, les récits de vie ont aussi montré l’importance de la mémoire individuelle et collective dans la construction de l’identité culturelle.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : adoption internationale, Chine, identité culturelle, altérité, appartenance culturelle, liens de filiation, mémoire.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Montgomery, Catherine |
Mots-clés ou Sujets: |
Adoption internationale / Chine / Construction identitaire / Canadiennes d'origine chinoise / Personnes adoptées / Identité culturelle / Québec (Province) |
Unité d'appartenance: |
Faculté de communication |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
19 mars 2025 10:08 |
Dernière modification: |
19 mars 2025 10:08 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18596 |