L'écuyer, Vanessa
(2024).
« Explorer l'envers du décor : l'organisation collective et critique face aux chocs sociaux et environnementaux multiples à Mégantic » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en travail social.
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Résumé
Le point de départ de ce mémoire a été l’accumulation des chocs sociaux et environnementaux affectant les communautés à l’époque néolibérale, plus spécifiquement les conséquences sociales du déraillement d’un train au centre-ville de Lac-Mégantic en 2013 et de la pandémie de COVID-19 qui a également affecté cette région à partir de 2020. La genèse de ces deux catastrophes est intriquée dans l’économie capitaliste néolibérale impliquant la socialisation des risques et la privatisation des profits. De plus, leur gestion est étroitement liée à la stratégie du choc (Klein, 2008). Les suites de ces deux chocs ont eu à voir avec la répartition inéquitable du travail essentiel à la production de la vie et les crises des marchés capitalistes : financier, de l’emploi, de la production et de la consommation, de l’immobilier et du logement, affectant en priorité les membres des groupes sociaux exploités et provoquant l’augmentation de l’exploitation et des inégalités. J’ai abordé ces questions à partir de la perspective critique et de l’approche structurelle en travail social, basées sur les théories matérialistes. Ces lunettes ont permis de révéler l’interdépendance de ces enjeux. Selon le travail social vert, ces constats appellent l’organisation communautaire (Dominelli, 2012). Les solutions et les alternatives envisagées ont été la défense collective des droits sociaux et la mise sur pied d’infrastructures collectives pour la transition sociale et écologique, basées sur l’aide mutuelle et des principes démocratiques. Ce mémoire relate une intervention en organisation communautaire critique en action sociopolitique au sein de la communauté de Mégantic. Cette intervention poursuivait les buts généraux d’accompagner des groupes exploités d’horizons variés, partageant des milieux naturels interconnectés, pour : 1) favoriser le développement d’une compréhension élargie et commune des enjeux des chocs successifs en lien avec les catastrophes technologiques et environnementales, de leurs causes structurelles et de leurs conséquences concrètes, relatifs à la réponse aux besoins humains et à la division sociale totale du travail de production de la vie, à partir des vécus concrets de différents membres des groupes sociaux exploités, et 2) d’encourager le développement de dynamiques d’aide mutuelle pour répondre de manière synergique et culturellement sensible aux besoins humains réels, universels, en équilibre avec ceux des autres vivants, dans un contexte de ressources limitées, et d’une solidarité politique démocratique visant le renforcement du rapport de force des groupes sociaux exploités dans leur recherche de justice économique, sociale, environnementale et migratoire. L’objectif opérationnel permettant de faire un pas vers ces buts généraux était de donner une occasion de construire collectivement les savoirs expérientiels des membres des groupes sociaux exploités à propos de problèmes économiques, sociaux, environnementaux et migratoires concrets vécus dans leurs milieux de vie et de travail à la suite de chocs successifs par une contribution à un journal participatif, intitulé « Explorer l’envers du décor », et de partager les résultats de cette démarche par le lancement et la distribution de celui-ci. Cela a été possible en invitant des infirmières et des travailleur-se-s subalternes faiblement scolarisé-e-s, dont des jeunes adultes et des personnes migrant-e-s, racisé-e-s, ainsi que des locataires, à y participer. C’est en effet à partir des problèmes concrets vécus par les participant-e-s qu’il a été possible de déployer les méthodologies de la recherche-action participative, de l’action sociopolitique, de la conscientisation et de l’art action communautaire. Cet appareillage méthodologique a permis d’établir des liens entre les expériences individuelles et localisées, d’une part, et les rapports sociaux et les structures sociales, d’autre part. La démarche a débouché sur la mise sur pied d’un groupe d’aide mutuelle et de mobilisation pour la défense collective du droit au logement dans la région. L’analyse de l’intervention a abordé les défis de l’adaptation des outils d’intervention à la réalité du terrain, les tensions entre les groupes sociaux exploités et les occasions de médiation, la démocratie au sein des groupes autogérés et dans les rapports avec les instances sociales et politiques locales. La démarche d’intervention a soulevé des questions qui ont alimenté les débats théoriques et méthodologiques en travail social.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Catastrophes technologiques et environnementales, stratégie du choc, organisation communautaire critique en action sociopolitique, défense collective des droits sociaux, travail domestique et de soin, logement.
| Type: |
Mémoire accepté
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| Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
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Directeur de thèse: |
Chesnay, Catherine |
| Mots-clés ou Sujets: |
Intervention communautaire / Groupes d'entraide / Défense des droits économiques et sociaux / Catastrophes / Lac-Mégantic Québec) |
| Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > École de travail social |
| Déposé par: |
Service des bibliothèques
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| Date de dépôt: |
19 févr. 2025 14:20 |
| Dernière modification: |
19 févr. 2025 14:20 |
| Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18495 |
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