Conjurer l'extraction : pierres, récits et contextes dans une pratique élargie de la sculpture in situ

Grenier, Joannie (2025). « Conjurer l'extraction : pierres, récits et contextes dans une pratique élargie de la sculpture in situ » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.

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Résumé

Le carillon du clocher de l’UQAM est un monument emblématique liée à la cyclicité temporelle. À son sommet, la figure du coq de la flèche du clocher nous rappelle chaque jour le chant de l’oiseau, synonyme du levé de la lumière du jour dans l’obscurité de la nuit. En 1975, lors de la construction du pavillon Judith-Jasmin, le coq original de l’église Saint-Jacques, qui ornait la flèche depuis 1905, disparaît mystérieusement, sans explications. Acte de bravoure d’un cambrioleur? Scène d’une revendication politique? Blague? J’ai pensé m’approprier le sort du coq dérobé et faire appel à sa tradition solaire pour situer la création d’un corpus de sculptures que je nomme les Coque-soleils. Composées de figures célestes et astrales à l’échelle de mon propre corps ou bien d’autres miniatures, elles émergent des gestes que je pose avec les formes des marbres et des calcaires que je glane sur des terrains dévastés par l’activité humaine. Ce mémoire accompagne l’exposition Le-coq-la-nuit-chante-le-jour, la-mouche-la-rosée-tombe, la-mouche-se-couche présentée du 17 au 22 septembre 2024 au pied du clocher de l’UQAM. Cette installation de sculptures en déplacement cyclique représente ma première tentative de faire correspondre la générosité presqu’infini du rayonnement solaire et de sa lumière avec la temporalité immémoriale des pierres. Chaque jour, je suis sortie sur la Place Pasteur pour y déplacer des sculptures de pierres de petits formats en repiquant dans le sol leurs ancrages en formes de pointes. Chaque jour, ayant pris l’air et le soleil, elles se sont rétractées dans la salle d’exposition du Centre de diffusion et d’expérimentation (CDEx) pour y passer la nuit. Depuis les quatre dernières années, je développe une approche de la sculpture élargie et in situ. Ma pratique appréhende le mystère du médium de la pierre dans un rapport étroit avec la continuité et la discontinuité matérielle de ses horizons anciens et primordiaux. Le présent texte s’ouvre sur un assemblage de récits qui réfléchissent tout haut et qui se répondent dans leur succession. Il faut les lire un à la suite de l’autre pour voir apparaître des motifs qui reviennent en boucles, comme des échos qui ne s’épuisent pas et qui, je l’espère, feront résonner les pistes de réflexion de cette recherche sur la nature des rapports tant matériels qu’immatériels que nous entretenons inconsciemment avec le soleil et son apport continu d’énergie généreuse. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : ensoleillement, sculpture, in situ, figure, récit, cyclicité, temporalité, immémorial, éthique, sensibilité, esthétique, rapport au monde, énergie, générosité, extractivisme, violence, poids, mains, échelle, déplacement, pierres levées, origines, humilité.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Turcot, Susan
Mots-clés ou Sujets: Sculpture in situ / Sculpture en pierre / Ensoleillement dans l'art / Mémoires et thèses de création
Unité d'appartenance: Faculté des arts > École des arts visuels et médiatiques
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 14 févr. 2025 11:28
Dernière modification: 14 févr. 2025 11:28
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18462

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