De la classe d'accueil à la classe ordinaire : perceptions d'élèves nouvellement arrivés sur leur intégration linguistique et socioculturelle au fil de leur parcours scolaire

Dutil, Rachelle (2024). « De la classe d'accueil à la classe ordinaire : perceptions d'élèves nouvellement arrivés sur leur intégration linguistique et socioculturelle au fil de leur parcours scolaire » Mémoire. Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en didactique des langues.

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Résumé

Cette étude longitudinale a comme objectif de mieux comprendre l’évolution du processus d’intégration d’élèves immigrants nouvellement arrivés à Montréal au fil de leur parcours scolaire, soit de la classe d’accueil à la classe ordinaire. À cet effet, nous avons recueilli les perceptions de 10 jeunes (Me d’âge = 12,8 ans) à l’égard de leur intégration, dans ses dimensions linguistique et socioculturelle, ainsi qu’au sujet de la classe d’accueil et de la classe ordinaire. Ils ont d’abord été rencontrés à la fin de leur passage en classe d’accueil. Les instruments d’enquête qui ont été utilisés sont le questionnaire et l’entrevue individuelle semi-dirigée. Par la suite, huit de ces participants ont participé à une seconde entrevue semidirigée individuelle, sept mois après leur intégration en classe ordinaire. Les résultats laissent croire que l’environnement scolaire offre un soutien considérable aux jeunes immigrants dans leur intégration linguistique. Celle-ci débuterait en classe d’accueil et se poursuivrait en classe ordinaire. Au fil de leur apprentissage de la langue, les jeunes ont un rapport de plus en plus favorable au français et constatent son rôle majeur comme outil de communication et d’intégration à la société d’accueil. Ils ne se perçoivent toutefois pas comme francophones, même après avoir intégré la classe ordinaire. Les participants rapportent avoir des pratiques linguistiques marquées par le plurilinguisme; ils mettraient à profit l’ensemble de leurs compétences linguistiques pour communiquer et s’adapteraient aux préférences linguistiques de leurs interlocuteurs. Par ailleurs, les jeunes immigrants seraient en mesure de reconstruire leur réseau social à l’école. Bien qu’ils perçoivent leur intégration socioculturelle comme plus ardue lors de la première année en classe d’accueil, ils semblent tout de même nouer des liens d’amitié et ceux-ci se multiplieraient avec le temps. En classe d’accueil, ils auraient des contacts limités avec les jeunes des classes ordinaires et semblent surtout socialiser avec des élèves de même origine ethnoculturelle et linguistique qu’eux ou encore avec des pairs immigrants. Leur réseau social apparait bouleversé par l’arrivée en classe ordinaire. Ils s’y feraient de nouveaux amis, participeraient à davantage d’activités parascolaires, mais socialiseraient peu avec les autres élèves nés au Québec. En outre, les participants se disent intéressés par la culture de la société d’accueil, mais semblent en avoir une connaissance limitée avant l’intégration en classe ordinaire. À la suite de la transition, la plupart déclarent être à la fois à l’aise dans leur culture d’origine et dans la culture d’accueil. En termes d’acculturation, leurs témoignages révèlent qu’ils tendent majoritairement vers l’intégration. Ces jeunes immigrants développeraient surtout leur sentiment d’appartenance à la société québécoise après l’intégration en classe ordinaire. Ainsi, dans l’ensemble, l’intégration socioculturelle apparait se réaliser davantage en classe ordinaire. Enfin, les participants font état de perceptions positives vis-à-vis de la classe d’accueil, qu’ils considèrent comme nécessaire pour les jeunes allophones nouvellement arrivés. Selon eux, elle permet avant tout d’apprendre le français et de se préparer à la classe ordinaire, qu’ils imaginent particulièrement ardue. Les participants ont généralement apprécié leur séjour au sein de la classe d’accueil, même si la première année est souvent dépeinte comme une période plus sombre en raison de la barrière de la langue et de l’isolement vécu. A posteriori, ils jugent la transition vers la classe ordinaire comme étant un ajustement exigeant, mais moins laborieux que l’arrivée en classe d’accueil. En classe ordinaire, ils perçoivent vivre des défis en lien avec les nouvelles matières du curriculum, mais entrevoient ce nouveau milieu de manière plus favorable qu’auparavant. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : intégration, classe d’accueil, classe ordinaire, perceptions, élèves immigrants

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Amireault, Valérie
Mots-clés ou Sujets: Élèves immigrants / Éducation / Intégration / Perceptions / Classes d'accueil / Intégration scolaire / Montréal (Québec) / Études longitudinales
Unité d'appartenance: Faculté des sciences de l'éducation > Département de didactique des langues
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 16 déc. 2024 11:08
Dernière modification: 16 déc. 2024 11:08
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18328

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