Beauvais, Noémie
(2024).
« « Il m'a touché et je ne pouvais rien faire » : étude de cas de la mobilisation du comité des femmes du Centre des travailleuses et travailleurs immigrants » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en droit.
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Résumé
Au Québec comme ailleurs au Canada, les conditions pour accéder à la protection par le droit du travail demeurent inaccessibles pour la majorité des personnes sans statut d’immigration. Pourtant, la littérature suggère que cette population est à haut risque de subir des abus en milieu de travail ou d’être confrontée à des conditions de travail dangereuses. Plus encore, les femmes sans statut seraient particulièrement sujettes aux violences à caractère sexuel de la part de leurs collègues ou de leurs supérieurs. Devant ce constat, nous avons exploré les réponses des femmes sans statut d’immigration face aux obstacles qu’elles rencontrent pour accéder aux protections prévues par le droit. À la suite d’un terrain de recherche de six mois entrepris auprès du Comité des femmes du Centre des travailleuses et travailleurs immigrants à Montréal, les données collectées par la participation observante les résultats révèlent que les activités et les comportements des membres s’inscrivent dans une perspective féministe de la citoyenneté grassroots, concept développé par Meyer et Fine (2017). En effet, les liens de solidarité développés par les membres sont fondés sur l’entraide et le care. De même, prenant en compte différentes périodes de leurs parcours migratoires, leur analyse critique met en lumière le continuum des violences subies par les femmes immigrantes. Enfin, les actions collectives portées par les membres du comité ont une importante dimension personnelle et émotionnelle. Elles ont notamment recours au témoignage pour toucher leurs interlocuteurs (dont les élu-e-s) fermant ainsi le fossé empathique existant à l’égard des personnes sans statut. Par leurs comportements engagés, tant auprès des autres membres du comité qu’envers la société dans laquelle elles se trouvent, ces femmes performent une certaine forme de citoyenneté bien qu’elles demeurent exclues de la citoyenneté formelle.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes, immigrante sans statut, travailleuse sans-papiers, harcèlement sexuel, citoyenneté grassroots, accès à la justice, mouvements sociaux
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Cox, Rachel |
Mots-clés ou Sujets: |
Immigrantes clandestines / Immigrantes sans statut / Travail / Droits / Harcèlement en milieu de travail / Harcèlement sexuel au travail / Accès à la justice / Action sociale / Droit du travail |
Unité d'appartenance: |
Faculté de science politique et de droit > Département de sciences juridiques |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
04 déc. 2024 09:22 |
Dernière modification: |
04 déc. 2024 09:22 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18306 |