Delestre-Ducharme, Alexia
(2024).
« Les conditions de travail des couturières dans les entreprises de mode éthique à Montréal : analyse sociologique féministe matérialiste des rapports sociaux de sexe » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.
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Résumé
Le domaine de la mode est un lieu de (re)production de rapports de pouvoir à l’égard des femmes. À Montréal, plusieurs entreprises de mode s’inscrivent dans une mode éthique, également appelée une « mode avec une conscience » (Joergens, 2006). Ces entreprises s’assurent que toutes les étapes de production d’un vêtement, de son design à sa confection, soient réalisées de façon locale et dans le respect des employé.es. Le travail de confection est un travail de couture souvent dévalorisé (Thompson, 2022) et est majoritairement attribué aux femmes et en particulier aux femmes immigrantes. Bien que cette mode éthique prétende offrir de bonnes conditions sociales et matérielles de travail aux employées, la production peut être prise en charge par différents sous-traitants, ce qui complexifie la traçabilité des étapes de production et rend difficile la garantie d’un processus éthique (Observatoire de la consommation responsable, 2016). Dans cette recherche, je m’interroge sur les conditions de travail des couturières, et sur les rapports sociaux de sexe et ethniques présents dans le domaine de la mode éthique. Qu’est-ce que la mode éthique? Qui sont les femmes qui travaillent en tant que couturières au sein de ces entreprises éthiques? Quelles sont leurs conditions de travail? J’envisage ces questions à travers le témoignage de huit couturières qui travaillent au sein d’entreprises de mode éthique à Montréal. Grâce à une analyse critique de discours, je propose d’étudier les enjeux matériels et organisationnels du travail dans la mode éthique à Montréal. J’identifie les apports de la mode éthique aux conditions de travail des couturières et je rends compte des expériences vécues par celles-ci (femmes québécoises et femmes immigrantes). Je discute ces thèmes en regard du croisement théorique de la sociologie de la mode (Godart, 2010, 2016; Quemin et Lévy, 2011; Simmel, 1905; Tarde, 1895) et de la sociologie du travail (Devetter, 2006 ). J’articule cette théorisation à une approche féministe matérialiste, puisqu’elle permet une réflexion féministe sur la question du travail au sein d’une société patriarcale (Falquet, 2014; Galerand et Kergoat, 2014; Guillaumin, 1978; Juteau, 2015; Kergoat, 1978; Mathieu, 1973).
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mode éthique, couture, femmes, travail, féminisme matérialiste, rapports sociaux
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Martineau, Myriame |
Mots-clés ou Sujets: |
Mode éthique / Industrie de la mode / Personnel féminin / Couturières / Conditions de travail / Rapports sociaux de sexe / Montréal (Québec) |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de sociologie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
21 nov. 2024 11:59 |
Dernière modification: |
21 nov. 2024 11:59 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18253 |