Hudson : étude historique et analyse urbaine des figures d'occupation du territoire d'une ville de villégiature

Boulanger, Étienne (2024). « Hudson : étude historique et analyse urbaine des figures d'occupation du territoire d'une ville de villégiature » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études urbaines.

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Résumé

La ville d’Hudson dans la MRC de Vaudreuil-Soulanges en banlieue de Montréal est une ville bilingue possédant un riche patrimoine bâti architectural surtout issu d’une villégiature bourgeoise anglophone originaire de Montréal. Ayant conservé un « charme britannique » et une atmosphère rappelant les villages estivaux de la Nouvelle-Angleterre selon les médias et ses habitants, Hudson possède un patrimoine et une forme urbaine clairement distincte des municipalités environnantes. À l’aide de minutieuses recherches dans des fonds d’archives ainsi que des reconstitutions détaillées du territoire et du tissu urbain, nous retraçons l’histoire urbaine d’Hudson jusqu’aux débuts de la colonisation au XVIIIe siècle. Avec l’aide de la méthode historico-interprétative analogue à celle de l’historien et du modèle de la morphogénétique et de la sociogénétique pour structurer l’analyse et construire un récit de l’évolution urbaine d’Hudson, nous explorons l’évolution de la forme urbaine et des figures d’occupation du territoire dans un objectif de trouver l’origine des particularités patrimoniales et urbaines de la ville. Initialement colonisé comme une concession agricole typique de la Nouvelle-France, le territoire qui deviendra Hudson n’a pas pu être entièrement défriché et habité du fait de la présence de marais et d’un relief important, créant trois « bulles agricoles » distinctes. Des contraintes qui empêchèrent son expansion et isolant le territoire du reste de la seigneurie. Dynamisée au XIXe siècle par une importante vague de colons britanniques s’y établissant, ils furent rejoints au tournant du siècle par une vague de villégiateurs bourgeois montréalais. Ceux-ci furent attirés entre autres, par la proximité et la nouvelle connexion avec Montréal permise par la navigation à vapeur et le chemin de fer, ainsi que le charme agricole et pittoresque d’Hudson avec les vues sur la rivière des Outaouais et l’importante communauté anglophone locale déjà présente. Apportant chacun leurs pratiques architecturales distinctes, l’ancien rang agricole se peupla de cottages pittoresques, manoirs victoriens et maisons de fermes, en enfilade sur la rive. Étant un environnement idéal pour la promotion immobilière, des villégiateurs et agriculteurs misèrent sur le développement urbain au début du XXe siècle, débutant une banlieue de villégiature contiguë au noyau villageois central, avec d’importantes et vastes parcelles avec vues sur la rivière. Attirant autant une villégiature aisée que populaire, Hudson se développa sous l’égide de clubs privés de villégiateurs, développant des services et institutions autant pour la population locale que les villégiateurs avec des clubs de golf et marinas. Intégrée à la grande banlieue montréalaise par la construction du réseau d’autoroute dans les années 1960, la ville connut comme le reste du Québec un important développement fonctionnaliste dans la seconde moitié du XXe siècle. Opéré par les enfants des anciens villégiateurs et agriculteurs, le développement continua de s’adresser à une classe aisée, développant des quartiers cossus en zone forestière. Similaire aux développements présents dans les municipalités voisines de Saint-Lazare et de l’exclave de Vaudreuil-Dorion, cette vaste banlieue cossue est liée aux activités économiques de villégiature de la communauté anglophone de Vaudreuil-Soulanges. Un type de développement qui culmina avec l’apparition d’un quartier de luxe d’un nouveau genre apparaissant au début du XXIe siècle. Finalement, avec une rive entièrement privatisée, noyau villageois ceinturé d’une première banlieue riche en un patrimoine bourgeois d’exception ainsi qu’un éloignement relativement important des entrées d’autoroutes, on observe que le centre d’Hudson fut épargné par la modernité du XXe siècle. Celui-ci conservant son charme d’antan, les nouveaux quartiers se développant à distance du centre et de la rive historique. Des enjeux de patrimoine présentement en tension avec les enjeux de densification métropolitaine du XXIe siècle. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Hudson ; Vaudreuil-Soulanges ; patrimoine ; forme urbaine ; morphogénèse urbaine ; villégiature historique ; histoire du développement urbain.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Noppen, Luc
Mots-clés ou Sujets: Hudson (Québec) / Histoire / Patrimoine bâti / Développement urbain / Morphologie urbaine
Unité d'appartenance: École des sciences de la gestion > Département d'études urbaines et touristiques
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 18 oct. 2024 13:37
Dernière modification: 18 oct. 2024 13:37
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18085

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