Casaubon, Tania Lara
(2024).
« Autogéographie : une exploration multidimensionnelle de la relation entre identités et territoires par une pensée artisanale dans une pratique en arts textiles élargie » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.
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Résumé
La mondialisation et l’hégémonie occidentale ont provoqué une crise de la transparence, définie par la mise en place d’un système de classification des savoirs aux prétentions universalistes, qui cherche à tout comprendre pour tout contrôler, et qui tend vers un épistémicide, soit la destruction de formes de savoirs autochtones et non occidentaux (Adams, 2018; Cusicanqui, 2018; De Sousa, 2014; Lefebvre, 2000; Bourdieu, 1968). Plusieurs théories ont été développées pour lutter contre cette crise de la transparence, et forment le point de départ de cette présente recherche-création; la pensée artisanale de Teresa Cunha, l'autohistoria-teoría de Gloria Anzaldúa, l'idée-force de cuerpo-territorio des féminismes communautaires d'Abya Yala propulsée par Lorena Cabnal, le doit à l'opacité d'Édouard Glissant, l’imaginaire géographique d’Edward Saïd puis la pensée du relief de Silvia Rivera Cusicanqui. En partant de ce cadre théorique ancré dans les épistémologies du Sud global, je propose l’autogéographie comme pratique contre-cartographique et artisanale qui consiste à situer et à schématiser dans l’espace les lieux qui nous entourent et qui nous constituent, puis à les faire entrer en relation. Les œuvres Autogéographique 1, 2, 3 et 4 allient textile, peinture et vidéo-projection dans un jeu à différentes échelles spatiales et temporelles permettant à de nouveaux lieux complexes d’émerger, et ainsi redonner de l’épaisseur et de l’opacité au monde qui m’entoure. À travers la présente recherche-création, je suggère que la pratique autogéographique peut contribuer à transformer la façon dont on construit et habite nos identités, nos corps-territoires et nos imaginaires géographiques. La créativité et la pensée artisanales sont centrales à cette pratique, en tant qu’elles offrent un contrepoids à la logique industrielle et extractiviste de notre époque. Pouvant être appliquée de façon individuelle ou collective, la pratique autogéographique se déploie comme invitation à la rencontre, à la création de nouveaux imaginaires, à la reconnaissance de multiples onto-épistémologies. Par une installation immersive présentée à la Galerie La Centrale en septembre 2023, l’exposition autogéographies est une installation créée du bas vers le haut, du je vers le nous, engageant les corps dans une exploration spatiale et temporelle de l’opacité.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Autogéographie, Contre-cartographie, Pensée artisanale, Textile, Broderie, Épistémologies du Sud, Cuerpo-territorio, Autohistoria-teoría, Droit à l’opacité, Crise de la transparence.
| Type: |
Mémoire accepté
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| Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
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Directeur de thèse: |
Dupuis-Bourret, Andrée-Anne |
| Mots-clés ou Sujets: |
Broderie dans l'art / Textiles et tissus dans l'art / Artisanat dans l'art / Lieu dans l'art / Moi dans l'art / Identité dans l'art / Mémoires et thèses de création |
| Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > École des arts visuels et médiatiques |
| Déposé par: |
Service des bibliothèques
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| Date de dépôt: |
17 sept. 2024 08:27 |
| Dernière modification: |
17 sept. 2024 08:27 |
| Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17997 |
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