Pouliot, Vincent
(2024).
« Le silence comme mode d'attention : une alterethnographie créative » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.
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Résumé
Ce mémoire porte sur les possibilités relationnelles du silence choisi comme mode d’attention au monde et à ce qui nous entoure et nous habite. Le silence nous ramène à notre corps et actualise notre regard sur le monde. Alors peut-il nous offrir une manière d’être en relation qui soit plus juste et bienveillante, qui respecte une éthique du care, avec attention et soin envers les altérités multiples qui composent nos mondes? Pour expérimenter le silence choisi comme mode d’attention avec d’autres, j’ai organisé des ateliers avec des personnes issues des arts vivants. Ce mémoire prend appui sur ce que nous avons vécu pendant ces ateliers. La première partie (« recueillir ») est consacrée aux réflexions et à l’analyse d’œuvres et de dispositifs théâtraux qui ont guidé ma démarche. La deuxième partie (« déployer ») présente le processus d’élaboration des exercices, de l’idéation des ateliers comme utopique inspirée des pratiques de recherche-création vers la mise en œuvre avec les participant·es. La dernière partie (« restituer ») rend compte de l’expérience de terrain sous forme d’une alterethnographie créative dans laquelle je tente d’offrir une juste place aux altérités qui m’ont accompagné pendant les ateliers. Cette alterethnographie met de l’avant les témoignages et réflexions des participant·es humain·es à propos de leur expérience de même que des collages poétiques créés à partir de nos écrits durant les exercices. À partir de cette restitution alterethnographique, j’en viens à considérer que le silence mobilisé comme mode d’attention permet l’expérience de liens ouverts et mouvants qui respectent la complexité des altérités avec lesquelles nous sommes en relation. Ma démarche, alliant outils et exercices pratiques du théâtre, de la danse et de l’ethnographie sensorielle, tente d’offrir une alternative aux logiques dominantes dans une culture du bruit afin d’expérimenter nos relations autrement et pour qu’elles incluent des altérités trop longtemps négligées et qui influencent, elles aussi, nos manières d’être et d’être en relation.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : silence, attention, alterethnographie, relation, altérité, arts vivants
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