Rousseau-Lamontagne, Samuelle
(2024).
« Biomorphisme et imaginaire : expérience du matériau et de la forme fondée sur l'accumulation de fragments dans une pratique de la sculpture et de l'installation » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.
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Résumé
Est-il possible d’éviter le gaspillage des matières lors de la production artistique sans inhiber une nécessité de construire une grande quantité d’objets ? En tentant de répondre à cette question, j’ai commencé à glaner et à accumuler des fragments du monde : objets du recyclage et des poubelles, restes alimentaires de ma cuisine, végétaux dans la ville, dons, matériels d’occasions, fragments naturels achetés. J’ai adopté la méthode de la bricoleuse en travaillant la sculpture avec les moyens du bord. J’ai rassemblé et assemblé de différentes manières les fragments collectés afin de les utiliser comme matériaux et outils. Au travers de ce processus, j’ai analysé mon rapport concret et imaginaire avec le matériau. Je me suis interrogée sur la portée d’une approche imaginaire du biomorphisme en cherchant un moyen de représenter les transformations du monde dans la forme figée. J’ai alors exploré la plasticité de matériaux organiques tels que le bioplastique avec lequel j’ai développé de nouvelles attitudes qui ont ouvert sur une nouvelle aperception de la forme. Par le fait même, je suis devenue davantage attentive au rôle participatif du matériau dans l’émergence des formes. Puis, j’ai développé un goût pour le fragment qui a contaminé tout le processus de création jusqu’à ouvrir sur ma propre production de fragments. Cela a débuté par des échecs lors desquels la destruction de sculptures a fait apparaître des fragments qui sont devenus les possibilités de nouveaux agencements sculpturaux. Puis, par imitation de ces morcellements de la production, je me suis mise à fabriquer et à concevoir chaque nouvelle sculpture comme des formes-fragments, comme les morceaux d’un seul ensemble. Ainsi, s'est progressivement dévoilé une oeuvre en mouvance, une oeuvre toujours en train de se (re)faire. La pratique même de l’installation s’est révélée comme une continuité de l’assemblage de fragments. L’exposition finale, Les entres-formes silencieuses, est alors conçue avec le même système de (dé)construction par lequel de nouvelles formes émergent par des agencements improvisés entre les fragments du monde, les formes-fragments et l’espace.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : accumulation, assemblage, biomorphique, bioplastique, bricolage, corporalité, fragment, imaginaire, installation sculpturale, matérialité
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Papillon, Dominic |
Mots-clés ou Sujets: |
Matériaux dans l'art / Bioplastiques / Formes dans l'art / Fragments / Assemblage / Sculpture / Installations / Mémoires et thèses de création |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > École des arts visuels et médiatiques |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
13 juin 2024 13:50 |
Dernière modification: |
13 juin 2024 13:50 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17782 |