Bikandou, Anouk-Louezi
(2024).
« L'intégration des diasporas africaines dans le développement du continent, l'exemple des diasporas asiatiques » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.
Fichier(s) associé(s) à ce document :
Résumé
Parmi la diaspora africaine issue de l’immigration, une certaine élite intellectuelle s’est démarquée du reste dès lors que l’on a pris conscience de l’opportunité que ces intellectuels représentaient pour leurs pays d’origine. En effet parmi eux figurent des ingénieurs, médecins, scientifiques, partis étudier dans des pays du Nord où ils ont finalement fini par s’établir définitivement, ce qui constitue une perte de capital humain (brain drain) pour des pays du Sud avec une faiblesse institutionnelle dans ces secteurs. Les envois de fonds vers leurs pays d’origine continuent d’atteindre chaque année des dizaines de milliards de dollars et sont le témoignage du lien affectif encore fortement présent avec leur pays d’origine. Cependant, même si les populations locales ne pourraient pas se passer de ces fonds, montrant qu’ils ont un effet positif sur le développement au niveau microéconomique, ils restent insuffisants pour penser un réel projet de développement. Les pays asiatiques sont également d’énormes bénéficiaires des fonds envoyés par leurs ressortissants et sont eux aussi largement dépendants de ces fonds en particulier les Philippines ou l’Inde. Pourtant, à la différence des pays africains, un meilleur réinvestissement de ces fonds notamment dans le cas de la Chine semble avoir été fait dès lors que le pays destinataire a pris conscience de l’opportunité que représentaient ses nationaux se trouvant à l’étranger. Si les pays africains espèrent encourager chez leurs ressortissants un retour effectif de leurs cerveaux (brain gain), il semble intéressant d’analyser ce que leurs homologues asiatiques, en particulier la Chine, ont pu entreprendre en matière d’efforts pour mobiliser leurs ressortissants et les intégrer à leur projet de développement. Ainsi, il sera intéressant de se pencher sur les moyens de s’inspirer, les éventuelles limites de transposition et les leçons à tirer des exemples asiatiques pour que les pays africains puissent à leur tour tirer profit de leurs forces extérieures.
_____________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : diaspora, développement, envois de fonds, fuite de cerveaux, retour de cerveaux, gouvernance