Les féminicides politiques : analyse de deux cas d’assassinat de militantes de gauche

Fleurio, Kerlande (2024). « Les féminicides politiques : analyse de deux cas d’assassinat de militantes de gauche » Travail dirigé. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en droit international.

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Résumé

Ce travail dirigé s’intéresse aux féminicides politiques des femmes politiques et militantes de gauche qui se positionnent sur des enjeux de société. Ces positionnements concernent entre autres soient, les minorités visibles, leurs engagements sur des sujets tels la corruption ou encore les droits des femmes dans leur pays d’origine. Aussi, ce travail s’inscrit dans une démarche inductive basée sur les expériences et les trajectoires politiques des femmes et militantes de gauche assassinées. Nous avons voulu faire la décantation entre un assassinat politique et un féminicide politique afin de faire ressortir, l’idée que les assassinats genrées des femmes politiques de gauche ne devraient pas seulement être qualifié d’assassinat politique. Mais qu’il faudrait aussi, prendre en compte le continuum de violence présente dans la société et qui prédispose les femmes à subir la violence de genre dans toutes les sphères de leur vie. S’agissant des féminicides politiques des femmes et militantes de gauche, nous avons mis en avant la perception de la société sur les femmes en politique et le fait qu’elles soient considérées comme des déviantes particulièrement, celles qui arborent un discours contraire aux élus.es ou millitants.es de droite. Ensuite, nous avons souligné la présence des violences sexistes dans le paysage politique des ces femmes et dans les cyberespaces qui intensifient les menaces, les appels aux viols ou les injures sexistes qui tendent à attaquer ces femmes dans leur féminité. Enfin, nous avons aussi relevé le fait que l’assassinat de ces femmes serait souvent accompagné d’un message, visant à leur faire taire et à effacer tout ce qu’elles auraient représenté par la dégradation de leur cadavre même après leur mort. Ainsi, le fait pour ces femmes de devoir composer avec ces violences de genre dans leur espace pouvoir, nous a amené à interroger les constructions sociales de la société qui a normalisé ces violences, en faisant en sorte que les femmes en soient de plus en plus exposées. Considérant que les féminicides sont les meurtres des femmes parce qu’elles sont des femmes et parce que les raisons de ces meurtres trouvent leurs fondements dans les structures de la société elles-mêmes. Nous avons alors convenu, que le caractère genré des meurtres politiques des femmes de gauche étant souvent invisibilisé, il serait pertinent de reconnaitre cette forme spécifique de féminicide qui ne touchent que les femmes politiques et militantes de gauche. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Assassinat politique, féminicide, féminicide politique, méthodes de silenciation, Overkill, violence systémique, rapport de pouvoir, perspective de genre, Cour Interaméricaine des droits de l’Homme etc.

Type: Travail dirigé (document diplômant)
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Bernier, Dominique
Mots-clés ou Sujets: Crimes contre les femmes politiques / Assassinat politique / Féminicide / Gauche / Violence envers les femmes / Rapports sociaux de genre
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de sciences juridiques
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 19 avr. 2024 12:58
Dernière modification: 19 avr. 2024 12:58
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17610

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