Le projet de naturalisation de l'intentionnalité par l'énactivisme

Milette-Gagnon, Antoine (2024). « Le projet de naturalisation de l'intentionnalité par l'énactivisme » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en philosophie.

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Résumé

Ce mémoire a comme thème le problème de la naturalisation de l’intentionnalité de l’esprit par la philosophie et les sciences cognitives. Plus spécifiquement, le mémoire s’intéresse à la stratégie de naturalisation d’une famille théorique en particulier : l’énactivisme. L’énactivisme est un nouveau courant en sciences cognitives qui soutient que l’esprit n’est pas seulement l’affaire du cerveau, mais plutôt le résultat d’une interaction réciproque entre le cerveau, le corps et l’environnement. À cet effet, l’énactivisme s’oppose généralement au concept de représentation mentale. La question que le mémoire pose est alors la suivante : Comment l’énactivisme entend-il naturaliser l’intentionnalité de l’esprit? La thèse principale de ce mémoire est que la stratégie de l’énactivisme consiste à intégrer trois types d’intentionnalité dans son explication : l’intentionnalité biologique, l’intentionnalité pragmatique et l’intentionnalité représentationnelle. Dans le premier chapitre, je définis ces types d’intentionnalité de la manière suivante : l’intentionnalité biologique est la directionnalité fondamentale du vivant qui vise son monde extérieur, l’intentionnalité pragmatique est la directionnalité des actions qui vise des objets en vue de projets moteurs, et enfin l’intentionnalité représentationnelle est celle dont la directionnalité dépend de représentations (mentales ou non). Dans le second chapitre, qui porte sur la naturalisation de l’intentionnalité en elle-même, j’aborde dans un premier temps les stratégies téléosémantiques de réduction de l’intentionnalité représentationnelle à des fonctions biologiques pour y montrer les limites de ces méthodes. Puis, j’explique ce qu’est le cadre énactiviste et je montre que la stratégie de ce cadre théorique se fonde sur la thèse de continuité entre l’esprit et le vivant. De ce fait, tout vivant possède fondamentalement une intentionnalité biologique, et, comme nous l'expliquons, cette intentionnalité biologique peut se complexifier pour devenir une intentionnalité pragmatique. Enfin, dans le dernier chapitre, j’aborde les difficultés de l’énactivisme pour aborder les phénomènes cognitifs qui impliquent normalement des représentations, notamment le langage. Je présente une ébauche d’explication du langage par les énactivistes en spécifiant que la proposition s’inspire des approches néo-pragmatistes (l’intentionnalité représentationnelle tire son origine des normes sociales), mais que le projet nécessite du travail supplémentaire pour permettre la naturalisation complète de l’intentionnalité. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Intentionnalité, sciences cognitives, énactivisme, sense-making, néo-pragmatisme, naturalisation, langage, représentation.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Poirier, Pierre
Mots-clés ou Sujets: Intentionnalité / Énactivisme
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de philosophie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 05 avr. 2024 10:20
Dernière modification: 05 avr. 2024 10:20
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17569

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