La cohabitation chats-humain·e·s dans le paysage urbain : le cas du quartier Hochelaga à Montréal

Cossette, Sarah-Maude (2024). « La cohabitation chats-humain·e·s dans le paysage urbain : le cas du quartier Hochelaga à Montréal » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en géographie.

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Résumé

Les villes se démarquent comme des espaces de cohabitation denses, conçus par et pour les humain·e·s, où la nature est fragmentée et contrôlée. Elles accueillent toutefois une multitude d’espèces animales, avec qui les humain·e·s partagent des espaces de vie et interagissent quotidiennement. Représentants de la nature en ville, ces animaux font l’objet d’une régulation et suscitent des catégorisations et représentations ambivalentes. Les chats se promenant librement dans les espaces publics occupent une place particulièrement ambiguë : ils traversent symboliquement et matériellement les frontières établies par les humain·e·s entre le domestique et le sauvage, la nature et la culture. C’est le cas des chats qui parcourent tous les jours les rues, ruelles et cours arrière des quartiers montréalais, dont Hochelaga. Ce mémoire est ancré dans la sous-discipline de la géographie animale, qui étudie les liens étroits entre les relations animaux-humain·e·s et la production de différentes entités spatiales, notamment le paysage urbain. L’objectif de cette recherche est de comprendre comment la cohabitation chats-humain·e·s participe à façonner le paysage du quartier Hochelaga, ici retenu à titre de cas type. Inspirée de l’approche de l’ethnographie multiespèce, la méthodologie déployée combine l’observation participante multiespèce, la photographie et la réalisation d’entretiens semi-dirigés avec des habitant·e·s de Hochelaga. Cette démarche permet de saisir à la fois les représentations humaines et l’expérience matérielle de la cohabitation chats-humain·e·s dans le quartier. Les résultats révèlent que les chats, en tant qu’acteurs sociospatiaux dotés d’agentivité et de subjectivité, participent à la (co)construction du paysage de Hochelaga à travers un ensemble de pratiques autonomes, une utilisation singulière de l’environnement physique et des interactions entre eux, avec les humain·e·s et des animaux d’autres espèces. Pour les habitant·e·s de Hochelaga, la grande présence des chats est la bienvenue dans les espaces publics, notamment dans les ruelles. Celles-ci agissent comme sanctuaires pour les chats, en raison de leur relative tranquillité et des nombreux refuges qu’offre leur aménagement. La cohabitation de proximité avec les chats nourrit des représentations sociospatiales positives du quartier. Elle participe à une vie de quartier animée et est vectrice de liens entre les humain·e·s, surtout au sein du voisinage. Ainsi, les chats font partie intégrante de la communauté de Hochelaga, qui s’avère fondamentalement plus qu’humaine. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : cohabitation chats-humains, paysage, ville, géographie animale, ethnographie multiespèce, Hochelaga

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Latendresse, Anne
Mots-clés ou Sujets: Chats / Animaux urbains / Relations humains-animaux / Paysage urbain / Hochelaga (Montréal, Québec)
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de géographie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 28 mars 2024 10:06
Dernière modification: 28 mars 2024 10:06
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17550

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