Friesner, Michael; Lamontagne, Jeffrey et Kastronic, Laura
(2024).
« Le contact communautaire et la réalisation de la voyelle /æ/dans les emprunts en français montréalais » (Colloque 50 ans de linguistique à l'UQAM : Regards croisés sur les enjeux de la linguistique, Université du Québec à Montréal, 22 au 24 avril 2021), sous la dir. de Pinsonneault, Reine et Léveillé, Yoann.
Montréal, pp. 83-96.
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Résumé
Une analyse acoustique de francophones montréalais confirme le résultat de Friesner (2012) démontrant que dans les emprunts à l’anglais en français montréalais, il existe une uniformité frappante dans l’adaptation du /æ/ anglais. Tous les individus réexaminés, quelle que soit leur expérience avec l’anglais, affichent la même distribution des variantes malgré l’absence de cette distribution chez la plupart de ces individus lorsqu’ils parlent en anglais. Par ailleurs, les descriptions de l’anglais montréalais signalent le manque de variation contextuelle dans la réalisation du /æ/ malgré une certaine variabilité liée à l’ethnicité (cf. Boberg, 2004). Afin de corroborer cette description dans le discours spontané, nous avons étudié des anglophones du Québec, tirés du Quebec English Corpus (Poplack, Walker et Malcomson, 2006). Les résultats soulignent la valeur explicative du facteur de l’ethnicité dans la description du /æ/ en anglais québécois. Les jeunes d’ascendance italienne ou juive démontrent peu de variation contextuelle, ce qui rejoint les descriptions antérieures. En revanche, les jeunes d’ascendance britannique ont un comportement qui ressemble plutôt à celui observé dans les emprunts en français. Le résultat remarqué chez les francophones montréalais refléterait donc une reproduction de la variation contextuelle décelée chez les Québécois anglophones d’ascendance britannique.