Roy, Philippe
(2023).
« Le lien entre la force de préhension et le maniement du bâton chez les jeunes joueurs de hockey » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en kinanthropologie.
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Résumé
Le hockey exige plusieurs habiletés motrices afin de manier la rondelle lors de drible ou les lancers, le patinage, le freinage, effectuer des passes ou encore de repérer ses coéquipiers et les adversaires sur la patinoire. De plus, le hockey exige d’avoir une bonne endurance musculaire de type anaérobie (Cox et al., 1995; Montgomery, 1988). Le maniement du bâton au hockey est utilisé pour diverses tâches telles que le drible, les lancers, les réceptions de passes, ainsi que la précision des passes (Roy et Delisle, 1984). Plusieurs auteurs ont montré un lien entre la force de préhension et la vélocité de tir (Alexander, 2013; Zane, 2012). Toutefois, aucune étude scientifique n’a été répertoriée démontrant le rôle de la force de préhension sur les diverses autres habiletés requises sur le maniement du bâton et la précision des tirs tel qu’évalué lors de cette étude. Donc, le but de la présente étude était de mesurer l’impact de la force de préhension sur le maniement de la rondelle à l’aide d’un bâton de hockey. Méthode : Seize joueurs de hockey âgé entre 14 à 15 ans ont participé à l’étude. Les joueurs recrutés ont évolué dans le M15 AAA Élite. Un total de 10 tests (90 min au total, 5 tests hors glace et 5 tests sur glace) ont été réalisés. De plus, avant le début des tests, les mesures anthropométriques suivantes ont été prises : le poids, la grandeur, l’âge, la composition corporelle par bio-impédance et d’autres caractéristiques comprenant la latéralité et le type de bâton des participants. Les variables indépendantes suivantes (tests hors glace) ont été mesurées : saut en hauteur (SH), saut en hauteur avec contre-mouvement (SHC), saut en hauteur avec contre-mouvement avec oscillement des bras (SHCB) (Heishman et al., 2020), saut en longueur (SL) et le test de force de préhension prise dans 3 positions différentes (180 degrés d’abduction à l’épaule (FP180), 90 degrés d’abduction à l’épaule (FP90) et 0 degré d’abduction à l’épaule (FP0)). Les mesures de hauteur des tests de sauts verticaux ont été mesurées avec l’appareil gFlight. Un dynamomètre hydraulique a été utilisé pour mesurer la force de préhension. Les mesures (temps d’exécution des tests sur glace, le pourcentage de réussite sur le maniement de la rondelle, de la précision et de la vélocité des lancers) sur les variables dépendantes suivantes ont été exécutées avec les joueurs portant leur uniforme de hockey complet et utilisant leur bâton habituel : maniement de rondelle sur place, Illinois avec et sans maniement de la rondelle ainsi que la précision du lancer du poignet. La précision des lancers a été mesurée à l’aide de 4 cibles (20 cm sur 20 cm) à une distance de 5 mètres des participants. Les lancers ont été filmés à la normale (latéralement) au champ d’action à l’aide d’un téléphone intelligent en mode ralenti 120 images par seconde (placé à 10 mètres des participants et à une hauteur de 1 mètre du sol) afin de mesurer la vélocité des lancers sur chacune des cibles. Aucune correction pour un potentiel effet parallaxe des vidéos n’a été appliquée. Le temps de parcours au test Illinois a été mesuré au centième de seconde à l’aide de portes-photocellules. Le test de maniement de la rondelle sur place a également été filmé afin de s’assurer des coups réussis et échoués. Trois essais par test ont été réalisés. L’analyse statistique comportait le calcul de valeurs moyennes ± écart-type, des régressions simples et multiples. Résultats : Les forces de préhension moyenne (somme main gauche et droite du meilleur essai de chaque main) étaient à 180° (92,50 ± 13,62 kg), 90° (87,25 ± 14,84 kg) et 0° (88,63 ± 12,72 kg). La vélocité moyenne des lancers était de 24,23 ± 2,51 mètres par seconde. Le coefficient de détermination (R2) était de 0,443 (r=0,666, p=0,137) pour la vélocité des lancers en fonction de la force de préhension à 180°, l’âge, la taille et le poids. Le coefficient de détermination (R2) était de 0,588 (r= 0,767, p=0,032) pour la vélocité des lancers en fonction de la force de préhension à 90°, l’âge, la taille et le poids. Le coefficient de détermination (R2) était de 0,608 (r=0,780, p=0,025) pour la vélocité des lancers en fonction de la force de préhension à 0°, l’âge, la taille et le poids. Conclusion : La force de préhension explique en partie la vélocité des lancers des joueurs et montre qu'il s'agit d'une composante de la condition physique qui ne peut être négligée pour les entraîneurs de force musculaire et de conditionnement physique au hockey sur glace. Des équations de régressions multiples ont été créées afin d’estimer la vélocité des lancers basée sur des variables indépendantes. Nos résultats indiquent que la force de préhension mesurée à 0° présente la meilleure corrélation que les autres modalités pour la mesure de la force de préhension. Le maniement du bâton ainsi que la précision des lancers n’ont pas démontré de corrélations significatives avec la force de préhension.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Hockey sur glace, Force de préhension, Maniement du bâton, Performance
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