Thivierge Côté, Laurie
(2024).
« Les particularités du français sourd : le cas des verbes pronominaux » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en linguistique.
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Résumé
Ce mémoire a pour but la description de l’emploi des verbes pronominaux dans un corpus de textes préalablement identifié comme étant porteur des caractéristiques du français sourd. De nature exploratoire, cette recherche vise à déterminer si l’emploi du pronom préverbal « se » est régi par une norme sourde et, si c’est le cas, quels sont les facteurs qui influencent sa production. Les occurrences de verbes retenues pour l’étude ont été analysées en fonction de variables morphologiques, syntaxiques et sémantiques (type de verbe pronominal, temps de conjugaison, classement aspectuel, classification sémantico-syntaxique, structure transitive, forme du sujet et traits sémantiques du sujet). Quatre types d’occurrences ont été retenus : la présence normée du « se », l’ajout non normé du « se », l’omission du « se », ainsi que l’absence normée du « se » dans les phrases où sa présence aurait été possible. La description des données est réalisée à l’aide d’une analyse des correspondances multiples et d’une analyse factorielle multiple précisée par des descriptions de modalités. De manière générale, les résultats sont compatibles avec la littérature sur le sujet : lorsqu’il est obligatoire, le « se » est produit 63% du temps, mais il l’est seulement dans 10% des occurrences où sa présence est facultative. Lorsqu’il est produit, sa présence est normée dans 71% des cas, et les écarts à la norme comprennent davantage d’omissions que d’ajouts. Les résultats démontrent que les variables observées indiquent si une présence ou une absence du « se » respectera la norme, mais pas si un verbe sera pronominal ou non dans ce genre de contexte. En d’autres mots, il semblerait que les facteurs sur lesquels les scripteurs et scriptrices sourd·e·s se basent pour décider si un verbe est pronominal ou non ne proviennent pas du contexte de la phrase. Cela soulève l’hypothèse que cette décision est le produit d’un transfert linguistique dans l’utilisation de la langue des signes québécoise comme langue de référence, comme le propose la littérature sur le français sourd.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Verbe pronominal, français écrit, français sourd
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Pinsonneault, Reine |
Mots-clés ou Sujets: |
Verbes pronominaux / Français écrit / Français sourd / Langue des signes québécoise |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de linguistique |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
06 févr. 2024 09:59 |
Dernière modification: |
06 févr. 2024 09:59 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17351 |