La justice française en équilibre : bandits, femmes et erreurs judiciaires à travers les imprimés du siècle des Lumières (1720-1764)

Lemay-Bossé, Guillaume (2023). « La justice française en équilibre : bandits, femmes et erreurs judiciaires à travers les imprimés du siècle des Lumières (1720-1764) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

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Résumé

Cette recherche se consacre à l'étude de la représentation de la justice à partir de la collection d'imprimés judiciaires du magistrat Thomas Simon Gueullette, homme de lettres et magistrat sous le règne de Louis XV. Substitut du Roi au Châtelet de Paris, ce collectionneur a rassemblé pendant plus de 40 ans des arrêts criminels, sentences, édits et jugements souverains qui nous plongent au coeur des affaires criminelles, depuis le célèbre bandit Cartouche (1721) jusqu'au chevalier de la Barre (1766). Ces documents produits par les institutions judiciaires nous donnent un tableau précieux des représentations de la justice pénale d’Ancien Régime. Pour cette raison, nous avons analysé les discours des décisions de justice de la collection, afin de mettre en lumière les stratégies utilisées par la justice pour se représenter elle-même dans les arrêts judiciaires. L'objectif de cette étude est de confronter le récit des évènements diffusés par les autorités en s’attardant aux méthodes de représentation utilisées dans les arrêts criminels et autres placards officiels circulant dans l’espace public. Outil de communication incontournable pour les institutions pénales, les imprimés judiciaires affichés dans les villes jouent un rôle clé dans le processus de représentation de la justice et de la motivation de la peine du condamné. En nous intéressant à la production imprimée qui circule à grande échelle à Paris, nous avons étudié des affaires judiciaires liées aux bandits, à la criminalité féminine, et aux erreurs judiciaires, pour explorer la représentation d’une « justice en équilibre », confronté à de nouvelles dynamiques sociales ainsi qu’à ses propres erreurs et biais. S'adaptant à ces nouvelles réalités au cours du XVIIIe siècle, la rhétorique judiciaire emploie ainsi divers procédés dans les arrêts criminels pour projeter la présence de l’État royal dans l’espace public. Cette contribution rejoint la réflexion sur l’image de la justice souveraine, qui doit composer avec une opinion publique de plus en plus critique à la suite de plusieurs scandales judiciaires pendant cette période. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Criminalité, Représentation, XVIIIe siècle, France, Imprimé, Justice

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Bastien, Pascal
Mots-clés ou Sujets: Justice pénale / Criminalité / France / 18e siècle / Arrêts (Procédure) / Affiches / Placards / Thomas-Simon Gueullette (1683-1766)
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 25 janv. 2024 09:38
Dernière modification: 25 janv. 2024 09:38
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17317

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