Décentrer l’art de la première modernité : la peinture à Naples dans la première moitié du XVIe siècle

Baczyk, Christophe (2023). « Décentrer l’art de la première modernité : la peinture à Naples dans la première moitié du XVIe siècle » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en histoire de l'art.

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Résumé

Cette thèse propose une histoire de l’art napolitain qui se positionne hors du récit historique politisé et de sa géographie artistique hiérarchisée établis par Giorgio Vasari à partir de 1550. Nous démontrons que le cadre normatif de la modernité artistique peu inclusif construit et entretenu par l’historiographie de l’histoire de l’art est incapable de rendre compte adéquatement des productions artistiques créées dans le vice-royaume de Naples entre 1500 et 1550 par les peintres napolitains, Andrea Sabatini, Marco Cardisco, Giovanni Filippo Criscuolo et Pietro Negroni. Afin d’appréhender plus impartialement ces oeuvres, nous proposons de concevoir un modèle d’analyse inspiré par la géographie relationnelle qui permet de repenser la relation entre l’art et le lieu en des termes plus conformes à la dynamique réelle de la production artistique. Notre cadre théorique questionne la relation « centre-périphérie » et envisage le rôle constructif de l’art dans les multiples interactions qui lient les oeuvres aux lieux tout en réexaminant l’organisation hiérarchique de la géographie idéologique vasarienne et par ricochet le canon esthétique. À travers ce nouveau modèle de récit historique que nous définissons, Naples n’est pas considéré comme un territoire périphérique, synonyme de retardataire, d’archaïque ou de reclus, mais plutôt comme un espace culturel et artistique ouvert et marqué par le changement et les rencontres. Forte de ses relations avec d’autres lieux d’art disséminés en Europe, la cité parthénopéenne est un lieu de réflexion, d’émancipation, d’opposition et d’invention qui suit d’autres règles et d’autres normes. À travers quatre études de cas, abordant chacune une oeuvre créée à Naples ou en région entre 1500 et 1550 par les peintres napolitains que nous avons nommés plus haut, nous verrons comment ceux-ci ont su s’approprier, transformer et adapter avec originalité des propositions artistiques provenant de lieux divers et de contextes sociaux, linguistiques et culturels différents. Cette combinaison a donné naissance à une production artistique hybride et singulière qui entremêle images et lieux et qui unit le local et le global à travers un vaste réseau dont les relations et les échanges dépassent largement les frontières du vice-royaume de Naples. Dans cet espace environnant « périphérique », les artistes s’affirment ainsi comme les interprètes et les traducteurs d’une culture artistique napolitaine alternative et ouverte sur le monde. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Naples, vice-royaume de Naples, art, XVIe siècle, Renaissance, peinture, lieu, centre, périphérie, relation, géographie artistique, géographie relationnelle, géopolitique de l’art, Andrea Sabatini, Marco Cardisco, Giovanni Filippo Criscuolo, Pietro Negroni, Giorgio Vasari, historiographie de l’histoire de l’art, identité artistique, style artistique

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Sapir, Itay
Mots-clés ou Sujets: Peinture italienne / Naples / Peinture de la Renaissance / Art italien / Italie / 16e siècle
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'histoire de l'art
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 08 déc. 2023 08:55
Dernière modification: 08 déc. 2023 08:55
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17228

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