Gélinas Duquette, Joëlle
(2023).
« Entre entrepreneuriat urbain et création artistique : une économie politique culturelle de la créativité à Montréal » Thèse.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en communication.
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Résumé
Le paradigme de la créativité circule à l’échelle mondiale. Pourtant, ce n’est qu’en situant sa mise en oeuvre dans une conjoncture spécifique qu’il devient possible d’en analyser les enjeux. À Montréal, les thèmes de l’innovation et de la créativité sont au coeur des initiatives de développement et d’imagination des futurs de la ville. Ils ont aussi intégré les politiques culturelles dont les dernières itérations mobilisent un nouveau vocabulaire et organisent de nouvelles catégories d’intervention. Au-delà de leur dimension discursive, ces politiques contribuent à former des visions particulières de la culture, des pratiques et des formes culturelles, tout comme des modes d’organisation. Elles témoignent également de reconstruction de rapports de force entre les différents groupes d’acteurs sociaux qui s’en réclament et luttent pour leur définition. La présente thèse s’appuie sur le développement théorique d’une économie politique culturelle qui invite à se détacher d’une version superficielle de la critique idéologique des discours politiques pour considérer les manières dont les structures sociales, les institutions, les acteurs sociaux, à la fois individuels et collectifs, et les instruments de savoir encouragent ou limitent la contextualisation d’imaginaire spécifique dans des contextes spatiotemporels particuliers. Elle vise ainsi à comprendre l’imaginaire de la créativité à Montréal en regard des relations sociales concrètes qu’il implique, à la fois nouvelles et héritées de stratégies culturelles préalables. Grâce à des entretiens semi-dirigés et une recherche documentaire, la thèse analyse plus spécifiquement la formation de deux objets de gouvernance issus des politiques : la « créativité numérique » et « l’entrepreneuriat culturel et créatif ». À travers cette analyse, elle examine les tentatives de reconfiguration des frontières entre création artistique, industries culturelles et industries numériques en considérant les différentes institutions impliquées dans ces remaniements tout comme les conflits générés par les diverses stratégies des groupes d’acteurs qui y sont engagés. Elle s’intéresse également aux changements dans le système d’acteurs de la politique culturelle locale de même que dans le type d’interventions culturelles publiques préconisées posées par la structuration d’incubateurs-accélérateurs culturels. Cette thèse participe aux études critiques sur les villes, les politiques et les industries créatives en décentrant l’analyse du rôle de l’État dans la formation et l’implantation des politiques de la créativité. Elle met ainsi en lumière que leur élaboration est le résultat d’un processus multiple et relationnel impliquant plusieurs instances et des acteurs avec des intérêts, des perspectives et des rapports de pouvoir différents.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : politiques culturelles, ville créative, culture numérique, entrepreneuriat culturel, économie politique culturelle, culture urbaine, Montréal
Type: |
Thèse ou essai doctoral accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Ouellet, Maxime |
Mots-clés ou Sujets: |
Politique culturelle / Culture / Industries créatives / Créativité / Villes créatives / Montréal (Québec) |
Unité d'appartenance: |
Faculté de communication |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
14 nov. 2023 10:48 |
Dernière modification: |
14 nov. 2023 10:48 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17152 |