Gagné Cliche, Chun
(2023).
« Kha, śūnya et vyoman : expressions du vide dans les écrits śaiva » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sciences des religions.
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Résumé
Le concept du vide est présent dans de nombreuses traditions indiennes, entre autres dans l’ascétisme śaiva. Les termes vyoman, kha et śūnya apparaissent de manière plutôt interchangeable dans plusieurs textes appartenant aux traditions śaiva. D. G. White (1996) précise que le vide (śūnya, vyoman, kha) n’est pas différencié de l’élément de l’éther en sanskrit, qu’il est à la fois lieu de création et forme réelle de Śiva/Rudra. Une cosmologie des cendres se développe à l’époque védique, puis elle donne lieu à une cosmologie du vide, qui vient à expliquer la forme ultime et nirguṇa du brahman. Le Mahāpāśupatavrata, une sous-section de l’Atharvaśiropaniṣad, présente l’ensemble des vivants comme enchainés et limités par leur état manifesté. Cet état ne leur permet de réaliser leur identité avec Paśupati (Rudra) que par la visualisation de la création comme réduite en cendres, dans un exercice de retour au vide. Le Vijñāna Bhairava Tantra explique la cosmologie śaiva du vide en définissant clairement le vide (śūnya) comme la forme nirguṇa de Rudra/Śiva. Afin de mieux saisir les termes kha, śūnya et vyoman, nous les analyserons à l’aide d’un processus linguistique et historico-critique dans cinq textes de première source : quatre Upaniṣad et un Tantra. En partant de l’hypothèse selon laquelle ces trois termes sont traduits par le mot vide nous en préciserons le sens et les nuances à l’aide d’une méthode d’interprétation élaborée à partir de la pensée śaiva se réclamant des enseignements de Paśupati.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : hindouisme, shivaïsme, Veda, Tantra, Upanishad, vide, Śūnya
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