Fiot, Nadège
(2022).
« Construction du mouvement décroissanciste au Québec : braconnage, militantisme vernaculaire et engagement politique » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.
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Résumé
Le but de cette recherche est de mieux comprendre un mouvement de justice environnementale radical : le mouvement de la décroissance. La décroissance est un mot-obus créé pour s’opposer au développement durable considéré comme inefficace, voire contre-productif. Ces mouvements non unifiés proviennent de France et se sont établis au Québec dès 2007. Cette recherche nous a permis de comprendre comment ces mouvements se créent, recrutent, essaiment et se pérennisent au Québec. Pour ce faire, nous avons mené une enquête qualitative de terrain. La rencontre de six militant.e.s de la décroissance par le biais d’entrevues semi-dirigées a permis une analyse compréhensive du vécu des militant.e.s, de leurs idéaux, mais aussi de leurs incertitudes, contradictions, ou encore de ce qui pourrait les décourager. L’étude a fait ressortir deux types de militance : l’une politique, fortement intellectualisée, vise à initier le changement par une stratégie top down. La militance politique s’effectue par le biais de création de collectifs, la publication d’articles, d’ouvrages, de conférences. Elle vise à limiter la consommation et l’extractivisme, à penser une nouvelle forme de justice sociale, et à revoir les conceptions du bien-être, en dehors de l’aspect matériel et du PIB. L’autre type de militance, bottom up est ancrée dans des pratiques du quotidien et vise la généralisation d’un mode de vie contre-hégémonique. Le résultat des entrevues détaille les tactiques, les braconnages qu’utilisent les militant.e.s pour pratiquer la décroissance alors qu’ils ou elles évoluent dans un système capitaliste : systèmes d’échange, création de communs, partages, résistances à la consommation, réduction de ses heures de travail et emplois volontaires à temps partiel sont autant de tactiques mises en place pour trouver du sens à leurs vies et sortir de la course au temps. Dans cette quête de bien-être individuel et collectif, ces militants en quête d’autonomie et de convivialité doivent parfois faire face aux réactions des autres et au découragement face à une société qui change peut-être plus lentement qu’eux. Usant de tout leur capital culturel et symbolique, les militants construisent une critique solide, mais qui reste difficilement accessible à un plus grand nombre de militants.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : décroissance, justice environnementale, communs, surconsommation, militance
| Type: |
Mémoire accepté
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| Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
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Directeur de thèse: |
Abergel, Élisabeth |
| Mots-clés ou Sujets: |
Décroissance conviviale / Mouvements sociaux / Justice environnementale / Militants / Québec (Province) |
| Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de sociologie |
| Déposé par: |
Service des bibliothèques
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| Date de dépôt: |
08 nov. 2023 14:08 |
| Dernière modification: |
08 nov. 2023 14:08 |
| Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17119 |
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