Lemieux-Aird, Marianne
(2023).
« Transformation de bâtiments vacants en communs urbains : les rôles des architectes et designers » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en design de l'environnement.
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Résumé
La ville contemporaine est de plus en plus contrôlée par des intérêts économiques qui régulent le marché, influencent nos modes de vie et s’infiltrent dans nos interactions sociales. Cette tendance vers la privatisation se propage dans les secteurs normalement pris en charge par le secteur public, laissant très peu de place à l’appropriation informelle et collective. À travers l’espace urbain grandement réglementé, existent des lieux en marge, laissés pour compte, abandonnés ou oubliés. Ces lieux en marge deviennent souvent le terrain de nouvelles formes d’appropriation qui peuvent mener à la création de communs urbains, offrant une alternative à la production capitaliste de l’espace. Ce projet de recherche examine les différents rôles que les architectes et designers peuvent assumer afin de contribuer à l’émergence et au développement de projets de transformation de
bâtiments vacants en communs urbains. Le premier objectif de cette recherche est de déceler les caractéristiques générales de ces projets non conventionnels par l’analyse critique du concept de communs, ainsi que par la construction et l’analyse d’un inventaire de 100 projets de transformation de bâtiments vacants en communs urbains. Le deuxième objectif est de comprendre quel peut être l’apport des professionnels du design dans ces projets autogérés par la communauté d’usagers. L’analyse de l’inventaire a démontré comment quatre postures semblent être fréquemment assumées par les architectes oeuvrant sur des projets de transformation de bâtiments vacants en communs urbains. Ce constat a mené à la création de quatre types de rôles, soit celui de spécialiste, d’accompagnateur, d’initiateur et d’intermédiaire. Afin de mieux comprendre les particularités de chacun de ces rôles, quatre études de cas ont été réalisées. Chacune d’entre elles est particulièrement représentative de l’un des quatre rôles mentionnés précédemment. L’analyse de ces quatre projets exemplaires suit une méthodologie inspirée de la théorie acteur-réseau et du concept de l’agentivité spatiale. La théorie acteur-réseau offre une méthode permettant de tracer le réseau complexe des acteurs qui entourent ces projets. À partir de ces cartographiques visuelles et textuelles, les relations d’empowerment sont mises en évidence afin d’analyser comment les architectes et designers ont la capacité de contribuer au pouvoir d’agir des groupes porteurs des projets. Les études de cas ont démontré comment, quand l’objectif des architectes et designers est de donner du pouvoir à des communautés en répondant à des besoins locaux, ils ont une grande capacité à contribuer à l’émergence et au développement de projets de transformation de bâtiments vacants en communs urbains.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : communs urbains, transformation de bâtiments vacants, occupation temporaire, initiatives citoyennes, agentivité spatiale, empowerment, théorie acteur-réseau
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Brdar, Sinisha |
Mots-clés ou Sujets: |
Communs urbains / Bâtiments vacants / Reconversion des constructions / Développement communautaire urbain / Participation des citoyens / Empowerment communautaire / Architecture et société |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > École de design |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
27 oct. 2023 09:18 |
Dernière modification: |
27 oct. 2023 09:18 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17099 |