Latulippe Beaulieu, Philipe
(2023).
« Coûts de l'inflation et multiplicateurs fiscaux » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en économique.
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Résumé
À partir d’un modèle similaire à celui d’Ascari et al. (2018), un modèle DSGE de taille moyenne est développé en présence d’une autorité fiscale. L’autorité fiscale est importante pour une modélisation réaliste de l’économie puisqu’elle finance ses dépenses par des taxes et impôts, ce qui réduit le revenu disponible des ménages. Dans le présent modèle, les dépenses publiques sont financées par une taxe forfaitaire. Avec ce modèle, on obtient que le taux d’inflation tendanciel transite principalement par le marché du travail et transite peu par le marché des biens pour impacter les coûts de l’inflation. En présence de rigidités nominales, l’inflation tendancielle crée de la dispersion dans les salaires et augmente le wage markup, qui impactent les coûts en bien-être. Une hausse de 2% du taux d’inflation tendanciel de long terme de 2,5% à 4,5% entraîne un coût en bien-être de 3,41%. Parallèlement, des multiplicateurs fiscaux ont été calculés face à des chocs de dépenses publiques à partir du modèle DSGE, ce qui permet d’analyser les canaux de transmission des chocs fiscaux et de tester la sensibilité du modèle à la présence de rigidités nominales. De plus, l’utilisation d’un modèle DSGE est préférable à celle de modèles à vecteurs autorégressifs structurels (SVAR) pour ce type d’analyse puisque les modèles DSGE limitent les contraintes d’identification nécessaires au calcul des multiplicateurs. Les multiplicateurs fiscaux obtenus sont plus élevés face à un choc à l’investissement public que face à un choc à la consommation publique, et ils sont peu sensibles à la présence de rigidités nominales, de croissance réelle ou d’inflation tendancielle. Finalement, le choix de la structure du modèle, soit néoclassique avec prix et salaires flexibles ou néokeynésienne avec prix et salaires rigides, est crucial dans l’évaluation des coûts de l’inflation, mais ne l’est pas pour l’évaluation des multiplicateurs fiscaux dans notre modèle avec les dépenses budgétaires financées par une taxe forfaitaire seulement.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : coûts d’inflation, multiplicateurs fiscaux, DSGE, autorité fiscale, inflation tendancielle, rigidités nominales, croissance réelle