Morin, Sophie
(2023).
« Quels contextes sociaux facilitent ou entravent la formation d'une identité sexuelle non-normative? Identifier les déterminants d'une identification plurisexuelle auprès de la population de Burning Man » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sexologie.
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Résumé
Les différentes dimensions de l’orientation sexuelle (OS) d’un individu, telles que ses attirances ou ses pratiques sexuelles, jouent un rôle important dans la manière dont il sera en mesure de reconnaître et d’exprimer une identité non hétérosexuelle. Cependant, un nombre grandissant d’écrits théoriques et empiriques suggèrent que le développement de l’identité sexuelle serait le produit de processus sociocognitifs par lesquels l'environnement social faciliterait ou entraverait l’auto-identification sexuelle non normative. La présente étude a utilisé un échantillon composé de 21 919 participant·e·s de l’événement Burning Man de 2013 et de 2014, âgé·e·s de 18 ans ou plus et s’identifiant comme hétérosexuel·le (ou straight), bisexuel·le (ou pansexuel·le) ou bicurieux·euse (ou hétéroflexible). L’objectif général était d’identifier les principaux prédicteurs sociocontextuels de l’auto-identification bisexuelle (ou pansexuelle) et de l’auto-identification bicurieuse (ou hétéroflexible), séparément chez les femmes et les hommes, ainsi que d’interpréter ces résultats à la lumière du cadre conceptuel développé par Joanisse et Beaulieu-Prévost (2023) proposant quatre des processus sociocognitifs de l’auto-identification sexuelle. Pour les fins du présent mémoire, seuls les deux principaux processus suivants ont été mis à l'épreuve, en évaluant si les variables associées à chacun de ces deux processus se comportent selon les prédictions. Ces processus sont (1) ceux liés aux coûts sociaux de l’identification comme minorité sexuelle et (2) ceux liés à l’(in)compatibilité des marqueurs socio-identitaires. Les résultats de la présente étude ont permis d’identifier, chez les femmes et les hommes cisgenres, plusieurs prédicteurs sociocontextuels de l’auto-identification bisexuelle (ou pansexuelle) et bicurieuse (ou hétéroflexible) et appuient partiellement l’existence des deux processus théoriques mentionnés précédemment. Par exemple, être affilié·e à une religion était associé à une plus faible probabilité d’une auto-identification bisexuelle (ou pansexuelle) chez les femmes et les hommes, ce qui appuie l'hypothèse que les coûts sociaux associés aux préjugés sexuels affecteraient le processus d'auto-identification sexuelle. De plus, les principaux marqueurs socio-identitaires de non-hétérosexualité ou de non-monosexualité (c.-à-d., s’identifier comme polyamoureux·euse, comme kinkster/BDSM ou artiste) étaient des prédicteurs statistiquement significatifs d’une auto-identification bisexuelle (ou pansexuelle) chez les femmes et les hommes. Les résultats nous permettent aussi de croire qu’en général, les contextes sociaux auraient une plus grande influence sur le processus d’auto-identification sexuelle chez les femmes que chez les hommes. Certaines implications théoriques et pratiques ainsi que des pistes de recherche futures sont abordées dans la conclusion.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : auto-identification sexuelle, bisexualité, bicuriosité, hétéroflexibilité, préjugés sexuels, identité sociale, minorité sexuelle
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Beaulieu-Prévost, Dominic |
Mots-clés ou Sujets: |
Identité de genre / Orientation sexuelle / Minorités sexuelles / Public / Burning Man (Festival) |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de sexologie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
07 sept. 2023 13:41 |
Dernière modification: |
07 sept. 2023 13:41 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/16928 |