Gelly, Marie-Andrée
(2012).
« (Im)politesse et pluralité : des différences d'application des normes de politesse dans une société pluraliste » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.
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Résumé
Ce mémoire cherche à explorer une facette des usages québécois et montréalais, soit notre rapport à la politesse, et propose que l'utilisation que l'on en fait au niveau microsocial nous renseigne sur notre société. Nous avons cherché dans la littérature des écrits relatifs à l'histoire de la politesse, des réflexions sur la politesse actuelle ainsi que des articles scientifiques. Nous avons vu que la politesse d'une société est indéniablement culturelle et indissociable de l'histoire. Pourtant, dans notre recherche d'ouvrages pertinents et rigoureux, nous n'en avons pas trouvé qui soit montréalais ou québécois. Cette recension des écrits a donné lieu à quatre grands axes : celui relatif à l'utilisation de la politesse comme une stratégie visant à atteindre un objectif personnel, celui qui traite de l'enchevêtrement des hiérarchies sociales et de l'histoire, celui de l'intérêt des linguistes pour les questions de la politesse, et enfin, l'axe de l'égalité et de l'ambiguïté qu'elle engendre dans les interactions. Nous avons choisi de nous renseigner sur les perceptions de la politesse qu'ont des Montréalais en réalisant des entretiens semi-dirigés. La transcription de ces entretiens a constitué notre matériau, et l'analyse qui en a été faite a permis de dire que, pour notre échantillon, la politesse est incarnée par la conscience de la présence des autres, et que l'impolitesse est incarnée par l'inconscience ou la négation de la présence d'autrui. Il est aussi apparu que la politesse est bel et bien utile dans la quête de l'obtention d'une ressource, et donc que l'utiliser peut s'avérer plus intéressé que gratuit. Une fraction s'est manifestée dans notre échantillon, entre les individus âgés dans la vingtaine et les autres, de trente ans et plus. Les plus jeunes ont par exemple semblé faire moins preuve d'empathie, être plus susceptibles devant une impolitesse commise à leur égard.
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