Marcotte-Latulippe, Isabelle
(2012).
« Gouvernance et enjeux de l'eau vus par les médias et les acteurs concernés dans la région métropolitaine de Montréal, 1996-2010 » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en géographie.
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Résumé
Plus de 1.5 milliards de personnes sur Terre n'a pas accès à l'eau potable. De plus, la pression démographique est grandissante, l'urbanisation est galopante et les changements climatiques affectent déjà les cours d'eau, dans les pays pauvres comme dans les pays riches. Or, l'eau douce est de moins en moins disponible sur la planète, devenant ainsi de plus en plus convoitée. Dès lors, certains conflits autour de la gestion ou de l'appropriation de l'eau ont cours et d'autres sont à prévoir. C'est en partie pourquoi la gouvernance de l'eau fait l'objet de plus en plus d'études et de recherches, dans les sphères institutionnelles du moins. Ainsi, cette recherche s'intéresse à gestion de l'eau au Québec et aux enjeux liés à cette précieuse ressource. Plus précisément, nous cherchons à savoir quels ont été les principaux enjeux de l'eau entre 1996 et 2010 dans la région métropolitaine de Montréal (RMM). De plus, nous nous demandons qui participe à la prise de décisions concernant la gestion l'eau au Québec et dans la RMM. Nous nous questionnons également sur l'intégration des « acteurs de l'eau » dans la gouvernance ainsi que sur la répartition des pouvoirs entre ces différents acteurs. Au sein des deux premiers chapitres de ce travail , nous traitons de la situation hydrique mondiale et de certains espaces de discussions sur la gouvernance de l'eau, tels que les forum s mondiaux de l'eau. Aussi, de manière à comprendre la gouvernance de l'eau dans sa complexité, différents courants de pensée sont expliqués: néomalthusien (réaliste), cornucopien (néolibéral), et hydro politique constructiviste. Par ailleurs, un historique de la gouvernance de l'eau au Québec est présenté. Dans les troisième et quatrième chapitres, nous expliquons d' une part la problématique et le cadre conceptuel de la recherche et, d'autre part, le cadre opératoire et la démarche méthodologique. Le cinquième chapitre est constitué de l'analyse des données et de la discussion. Pour mieux répondre à nos questions de recherche, nous situons d'abord la gouvernance de l'eau au Québec - et dans la RMM - dans le contexte spatial et temporel. Notre recherche s' inscrit dans un espace temps mondialisé, dominé par l'idéologie néolibérale ( 1996-20 10). Ensuite, deux méthodes de collecte de données sont utilisées, soit l'analyse de contenu de la presse écrite (constitution d' un dossier de presse sur les enjeux de l'eau) ainsi que des entrevues semi dirigées avec des représentants de divers acteurs de l'eau. Au Québec, l'intérêt pour la gouvernance de l' eau a été tard if et demeure relativement faible. Depuis une vingtaine d'années, certaines avancées vers une meilleure gouvernance des ressources hydriques ont été faites, mais beaucoup reste encore à faire. Au niveau des enjeux de l'eau, nous découvrons, par exemple, que malgré l'énorme quantité d'eau douce dont dispose la province, l'eau est vulnérable quant à sa quantité et sa qualité. Dans une grande agglomération urbaine telle que Montréal - où vit près de la moitié de la population québécoise-, ces enjeux de quantité et qualité de l'eau se traduisent notamment par des taux anormaux de certains types de contaminants dans l'eau et l'exacerbation de conflits d' intérêts autour de la gestion ou de l'appropriation de la ressource. Quant à la place des acteurs dans la gouvernance de l'eau, le schéma est complexe, mais neuf types d'acteurs principaux sont répertoriés : ( 1) acteurs supranationaux, (2) acteurs publics, (3) acteurs privés, (4) organisations non gouvernementales, (5) experts, (6) syndicats, (7) producteurs agricoles, (8) comité de citoyens et (9) citoyens. Au niveau du rôle des acteurs et de la répartition des pouvoirs dans la gouvernance de l'eau au Québec, la Politique nationale de l'eau (2002) a posé les jalons pour une gouvernance de l'eau plus inclusive et participative. Néanmoins, il ressort que certains types d'acteurs exercent plus de pouvoir et d'influence sur les sphères décisionnelles en matière de gestion de l'eau. Ce faisant, la vision néo libérale adoptée par ces acteurs quant à la gestion de la ressource eau est celle qui est davantage représentée et promue.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : eau, gouvernance, ressource, enjeux, acteurs, Québec, région métropolitaine de Montréal
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Trudelle, Catherine |
Mots-clés ou Sujets: |
Gestion des ressources en eau / Eau douce / Gouvernance / Qualité de l'eau / Approvisionnement en eau / Couverture de presse / Québec (Province) / Agglomération de Montréal |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de géographie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
06 juill. 2023 11:06 |
Dernière modification: |
06 juill. 2023 11:06 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/16728 |