Le Conseil des oeuvres de Montréal : animation sociale, démocratie participative et affrontement politique

Garneau, Vincent (2011). « Le Conseil des oeuvres de Montréal : animation sociale, démocratie participative et affrontement politique » Mémoire. Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

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Résumé

Dans les années 1960, le Conseil des oeuvres de Montréal (COM) est l'acteur déterminant en ce qui concerne l'animation sociale à Montréal. Il entend mettre de l'avant une méthode différente d'intervention sociale qui mise sur l'organisation communautaire participative et non plus simplement sur le traitement de l'individu et de sa famille, le casework. Cette dernière méthode, aux yeux des nouveaux animateurs, n'a pas apporté de résultats probants sur le territoire métropolitain. C'est ainsi que le COM initiera un projet de Conseil de quartier qui sera le point de départ d'un nouveau type d'animation sociale à Montréal. Ce mémoire permet de mieux comprendre le cheminement de l'animation sociale à Montréal à travers trois phases distinctes. Chacune de ces phases possède un point commun, soit l'idée de permettre aux citoyens la pleine participation aux décisions qui les concernent. Toutefois, chaque phase est marquée par d'importantes différences tant au niveau des pratiques d'animation sociale que leur inscription dans des stratégies politiques plus larges. La première phase de l'animation sociale débute avec le projet Saint-Henri, premier projet d'animation sociale à Montréal. L'objectif est de proposer des projets qui rejoignent une majorité de la population de ces quartiers et d'apprendre aux citoyens les mécanismes de la négociation avec l'administration municipale. La deuxième phase. marque le passage de la négociation à une revendication plus large chez les comités de citoyens. Politisant davantage l'action des comités de citoyens, cette phase est caractérisée par l'intervention citoyenne dans les projets de rénovation urbaine de la ville de Montréal. Enfin, la troisième phase de l'animation sociale est marquée par la montée de revendications d'inspiration socialiste au sein des animateurs sociaux du COM. Cette montée est à l'origine de tensions internes qui opposent la mouvance réformiste de la deuxième phase et une autre mouvance misant plutôt sur la création d'un parti politique des travailleurs à Montréal. Chaque mouvance aura son propre projet, le Projet d'organisation populaire d'informations et de regroupement (POPIR) pour la première et le Front d'action politique (FRAP) pour la seconde. Au-delà des résultats modestes de ces trois phases de l'animation sociale, notre analyse permet d'identifier les contours d'un projet alternatif de modernisation de la société québécoise, centré sur la démocratie participative, qui entre en tension avec le projet technocratique de réformes sociales du gouvernement et de l'État québécois. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : animation sociale, Conseil des oeuvres de Montréal, Conseil de développement social du Montréal métropolitain, comités de citoyens, Montréal, mouvement populaire

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Petitclerc, Martin
Mots-clés ou Sujets: Animation sociale / Conseil des oeuvres de Montréal / Démocratie participative / Montréal (Québec)
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 06 juill. 2023 09:42
Dernière modification: 06 juill. 2023 09:42
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/16725

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