Chatelard, Diandra
(2023).
« La participation politique des jeunes guadeloupéens » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.
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Résumé
De nos jours, de nombreux travaux portent sur la participation et la socialisation politique chez les jeunes. Avec l’irruption d’Internet et des nouvelles technologies dans notre quotidien, de nouvelles modalités de participation sont apparues et il a fallu repenser le terme de participation politique afin de l’adapter à l’univers en ligne. Depuis, les jeunes utilisent fréquemment les plateformes numériques et les médias sociaux pour s’impliquer politiquement. En France, peu d’études traitent de la participation politique des jeunes en Guadeloupe spécifiquement. Notre objectif dans ce mémoire est d’analyser la participation politique des jeunes guadeloupéens âgés de 18 à 34 ans en comparant leur participation hors ligne et en ligne, et les facteurs les influençant. En tant que citoyens français d’un département d’outre-mer, ils constituent une population à part entière avec des caractéristiques distinctes de celles des jeunes vivant en France hexagonale. En nous inspirant de la théorie du Civic Voluntarism de Verba, Schlozman et Brady (1995), couplée au modèle de la socialisation des évènements politiques d'Ihl (2002), nous tentons de répondre à la question suivante : quelle est la nature de la participation politique des jeunes guadeloupéens, et quels sont les facteurs qui l’expliquent? Nous posons les cinq hypothèses suivantes : Les jeunes guadeloupéens s'investissent davantage dans des activités politiques en ligne (H1), et plusieurs facteurs influenceraient leur participation tels que les évènements politiques (H2), leurs ressources (H3), leurs motivations politiques (H4) et leur recrutement (H5). Nous testons ces hypothèses à l’aide des données colligées à partir d’un sondage en ligne auprès des jeunes guadeloupéens, du 28 avril au 12 juin 2022. Nos résultats ont démontré qu’ils participent davantage en ligne, mais que leur taux de participation hors ligne reste tout de même très similaire. De plus, ce sont surtout les jeunes possédant plus d’habiletés civiques (un type ressource), de motivations politiques et de ressources sociales (recrutement), qui participeraient davantage. La familiarité avec les évènements politiques marquants n’aurait pas de liens directs avec leur participation. Ces résultats offrent un soutien partiel à nos hypothèses puisque ce ne sont pas tous les déterminants énoncés dans nos hypothèses qui sont associés à la participation politique des jeunes guadeloupéens.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Participation politique des jeunes, Guadeloupe, Chlordécone, Médias sociaux, Civic Voluntarism, socialisation des évènements politiques