Rabiei Motmaen, Gilda
(2022).
« Évaluation de la pratique des potagers résidentiels dans trois quartiers montréalais » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études urbaines.
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Résumé
Il est largement suggéré que l’agriculture urbaine (AU) joue un rôle indispensable dans la mise en place d’un système alimentaire pour les citoyens au sein d’une ville. Pour cette raison, l’AU se trouve dans plusieurs politiques publiques en matière de durabilité urbaines en Amérique du Nord. Montréal ne fait pas exception et a d’ores et déjà implanté plusieurs projets d’AU public tels que les jardins communautaires. Cependant, parmi les formes existantes de l’AU, moins d’attention a été accordée aux potagers résidentiels et à leur potentiel élevé pour la production alimentaire en ville. Le but de cette recherche est d’évaluer la prévalence de la pratique du potager résidentiel et d’identifier ses facteurs déterminants. La Ville de Montréal Ouest, l’Arrondissement de Saint-Léonard et deux quartiers de l’Arrondissement Sud-Ouest, soit, Ville-Émard et Côte-Saint-Paul, ont été choisis comme territoires d’étude pour comprendre les relations entre de la forme urbaine ainsi que certains facteurs socio-démographiques et économiques et le nombre de jardins potagers. Premièrement, une analyse cartographique des jardins a été réalisée. Par la suite, une régression statistique de type binomiale négative a été menée à l’échelle des aires de diffusion (AD) sur les territoires étudiés. Les résultats de l’analyse cartographique démontrent la présence de 3 626 jardins potagers répartis comme suit : 83 % des jardins étant à Saint-Léonard, 6,98 % à Ville-Émard, 6,42 % à Montréal-Ouest, et 3,58 % à Côte-Saint-Paul. La grandeur des territoires considérés explique, en partie, cette répartition. La régression révèle, quant à elle, que le nombre de potagers s’explique également par des caractéristiques liées à la forme urbaine soit : le nombre du logement, le coefficient d’emprise au sol et le type de construction. À ces caractéristiques s’ajoutent des facteurs socio-démographiques et économiques comme l’origine ethnique, l’âge et le revenu. Les caractéristiques de la forme urbaine seraient plus déterminantes que les facteurs socio-démographiques et économiques. Les résultats de cette recherche, dont la connaissance de la répartition des potagers à travers les territoires étudiés ainsi que l’expertise de la façon dont les facteurs mentionnés sont liés à la présence de potagers, fourniront des informations pouvant être utilisées par les planificateurs afin d’améliorer la capacité d’installer des potagers dans divers contextes urbains.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : potager résidentiel, analyse cartographique, analyse quantitative, forme urbaine, caractéristiques socio-démographies et économies, Montréal.