Les impacts de l'extractivisme sur les femmes autochtones : analyse féministe du Guatemala en période post-conflit (1996-2022)

Druilhe, Maélys (2023). « Les impacts de l'extractivisme sur les femmes autochtones : analyse féministe du Guatemala en période post-conflit (1996-2022) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.

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Résumé

Les ressources naturelles du Guatemala font l’objet de nombreuses convoitises et les projets extractivistes n’ont eu de cesse de s’y étendre depuis le milieu des années 1990. L’extractivisme est « un type d’appropriation des ressources naturelles de grand volume et/ou de haute intensité, où la moitié ou plus sont exportées comme matière première, sans transformation industrielle ou avec des transformations limitées » (Gudynas, 2018, p. 62, notre traduction). Sa mécanique, ses conceptions et son éthique, sont à l’origine de multiples désastres environnementaux et sociaux au Guatemala. Le contexte post-conflit (après les Accords de paix de 1996) au sein duquel s’est développé l’extractivisme et spécialement les projets miniers, est marqué par de fortes disparités et par la poursuite de l’exclusion des populations autochtones. La fin de la guerre a signifié pour l’État : la recherche d’une meilleure stabilité politique, économique et sociale afin d’attirer les investisseurs étrangers et ainsi de satisfaire ses objectifs de « développement ». Dans le cadre de ce mémoire nous tentons de répondre à la question suivante : Quels sont les impacts des projets miniers guatémaltèques sur les femmes autochtones? Dans cette perspective, nous soutenons que les projets miniers extractivistes affectent intensément les femmes autochtones de trois façons distinctes. D’abord, ils exacerbent les relations de pouvoir et des violences basées sur le genre, au sein d’un espace et d’une économie masculinisés. Ensuite, ils complexifient et rendent plus précaires le travail des femmes. Enfin, ils criminalisent et délégitiment quasi systématiquement les activités des défenseures de l’environnement et des droits humains. Ce mémoire s’appuie sur une revue de la littérature qui nous permet d’avoir accès aux voix des femmes autochtones guatémaltèques et qui témoigne de leur agentivité. Nous disposons du matériel crée et publié par les réseaux de femmes défenseures de l’environnement, à savoir des guides méthodologiques et des livrets. Nous exploitons également le contenu des rencontres internationales ainsi que les témoignages présents dans divers supports. À cet égard, nous identifions que, bien que les femmes autochtones sont les « grandes perdantes » de la matrice extractiviste, il n’en reste pas moins qu’elles demeurent en première ligne dans la lutte contre les projets miniers prédateurs. En effet, c’est organisé autour du féminisme communautaire et des conceptions du corps-territoire et du territoire-Terre que les femmes autochtones guatémaltèques s’engagent dans la défense conjointe, indissociable et simultanée, des droits de l’environnement et des droits des femmes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Extractivisme, Guatemala, femmes autochtones, mines, environnement, droits humains, féminisme communautaire

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: D'Aoust, Anne-Marie
Mots-clés ou Sujets: Extractivisme / Femmes autochtones / Guatemala / Femmes et environnement / Exploitation des mines
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de science politique
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 05 mai 2023 11:15
Dernière modification: 05 mai 2023 11:15
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/16544

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