Daboval-Singer, Tristan
(2023).
« Le schisme d'Orient : relations sociales de propriété et opposition entre catholiques et orthodoxes » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.
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Résumé
Ce mémoire propose une explication matérialiste du schisme entre le christianisme occidental et le christianisme oriental peu développée dans la littérature qui évite le réductionnisme culturel et qui ne repose pas sur un matérialisme mécanique. L’hypothèse de notre mémoire présuppose que les rapports sociaux de propriété distincts entre la partie occidentale de l’Empire romain et sa partie orientale sont à l’origine du schisme d’Orient. À l’Est émerge le « césaropapisme » byzantin correspondant à l’union de l’État et de l’Église. À l’Ouest, la théologie chrétienne accouche de l’idée de deux pouvoirs égaux, l’un temporel et l’autre spirituel. Le christianisme occidental voit également apparaître la papauté représentant le pouvoir spirituel et revendiquant la plénitude des pouvoirs. Cette « monarchie papale », projet au coeur de la réforme grégorienne, conduit avec les croisades au schisme d’Orient. Ces innovations théoriques et pratiques reflètent l’adaptation de l’Église aux différentes relations sociales de propriété se succédant au cours de la transition entre l’Antiquité romaine et le féodalisme. La recherche inscrit le schisme dans le contexte historique de la transition entre l’Antiquité romaine et le féodalisme. Avec notre cadre théorique s’appuyant sur la théorie des relations sociales de propriété, le mémoire propose une explication originale et détaillée des transformations socioéconomiques et politiques entre la fin de l’Antiquité romaine et l’émergence du féodalisme européen, mais aussi une lecture alternative de l’institutionnalisation du christianisme occidental durant cette période critique de l’histoire.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : schisme d’Orient, Antiquité romaine, féodalisme, christianisme, papauté, relations sociales de propriété