L'impact de l'entraînement par intervalle à haute intensité chez les personnes souffrantes du cancer du poumon non à petite cellule avancé : un essai semi-aléatoire

Bastarache, Guillaume (2022). « L'impact de l'entraînement par intervalle à haute intensité chez les personnes souffrantes du cancer du poumon non à petite cellule avancé : un essai semi-aléatoire » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en kinanthropologie.

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Résumé

La plupart des personnes atteintes d’un cancer du poumon non à petite cellule (CPNPC) avancé voient leur qualité de vie grandement diminuée par les effets secondaires des traitements et de la maladie. Ces personnes tendent aussi à diminuer leur niveau d’activité physique et sont généralement physiquement déconditionnées. La pratique d’exercice n’est pas contre-indiquée pour cette population, mais a surtout été étudiée pour les diagnostics de cancer du sein et du côlon. Les écrits actuels suggèrent que l’activité physique à intensité modérée et vigoureuse est sécuritaire et peut mener à des bénéfices sur la qualité de vie et les capacités fonctionnelles. Parmi les protocoles d’exercices existants, l’entrainement par intervalle à haute intensité (HIIT) a montré des avantages de tolérance chez des individus souffrant de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). Il est possible que cette méthode puisse montrer des bienfaits chez les personnes souffrant du CPNPC également. Un essai semi-aléatoire fut mené entre décembre 2017 et juin 2020 avec la collaboration du service de kinésiologie de la fondation Virage, du centre hospitalier de l’université de Montréal (CHUM) et de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’un protocole HIIT de 12 et 24 séances sur la qualité de vie, la fatigue et les capacités fonctionnelles de personnes souffrant d’un CPNPC avancé sous traitement systémique. Les participants ont rempli des questionnaires standardisés évaluant la qualité de vie (FACT-L), la fatigue (FACIT-Fatigue) et le niveau d’activité physique (IPAQ), ainsi que des tests physiques de marche (test de marche de six-minutes), de force (préhension par dynamomètre, sit-to-stand) et d’équilibre unipodal. Ces évaluations ont été menées au début du protocole (T0), après 12 (T1) et 24 (T2) séances d’entrainement (sur 6 et 12 semaines respectivement). L’intervention consistait à se présenter au CHUM pour des sessions d’entrainement cardiovasculaire de type HIIT sur vélo stationnaire et d’entrainement musculaire supervisées (RT) à raison de deux séances par semaine. Parallèlement, un groupe témoin a reçu un dépliant avec des recommandations en activités physiques adaptées à leur condition de santé et a également été évalué à T0, T1 et T2. 83 patients suivis au CHUM ont consenti à participer au protocole d’entraînement de 12 semaines. 60 d’entre eux ont complété T0 et ont été assignés au groupe intervention (HIIT/RT) ou au groupe témoin (UC). L’âge médian à T0 était de 64 ans et la majorité des participants avait un statut tabagique positif (82%). Plus de 42 (51%) ont complété T1 et 28 (34%) ont complété T2. Les principaux motifs d’abandon de l’étude furent une détérioration de l’état de santé (N=26) et une perte d’intérêt (N=18). Aucun effet indésirable en lien avec l’exercice n’a été rapporté. Aucune différence significative n’a été soulevée pour la qualité de vie, le niveau d’activité physique, la force et la performance au test de marche de six minutes. Une différence significative de moyenne intergroupe pour le pointage au FACIT-fatigue a été rapportée à T1 (HIIT/RT, 41.8±6.3; UC, 35.5±7.2; p=0,047). Le groupe HIIT/RT a aussi montré une amélioration significative de l’équilibre unipodal entre T0 et T1 (pied droit, p=0,018; pied gauche, p=0,015). Les résultats suggèrent que la combinaison d’exercices de type HIIT et RT est sécuritaire et est plus efficace que des recommandations de base en activités physiques pour contrer la fatigue et améliorer l’équilibre chez des patients atteints d’un CPNPC avancé. Des essais randomisés contrôlés avec des échantillons plus larges sont nécessaires pour mieux comprendre l’impact de l’exercice à haute intensité chez cette population. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : cancer avancé, cancer du poumon, capacité fonctionnelle, exercice, qualité de vie, entrainement en résistance, entrainement par intervalle, HIIT.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Comtois, Alain Steve
Mots-clés ou Sujets: Cancer bronchopulmonaire non à petites cellules / Entraînement fractionné de haute intensité / Capacité fonctionnelle / Qualité de la vie / Cancéreux / Exercice
Unité d'appartenance: Faculté des sciences > Département des sciences de l'activité physique
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 12 janv. 2023 11:27
Dernière modification: 12 janv. 2023 11:27
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/16257

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