Savic, Caroline-Ivana
(2022).
« La réforme électorale et les femmes en politique au Québec » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.
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Résumé
Notre mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour (SMUT) a été critiqué à travers les temps et les gouvernements. Des occasions de réformes se sont présentées au cours des deux dernières décennies au Québec. À part des recommandations des groupes de femmes et des rapports du DGEQ (2007), aucune de ces tentatives n’a soulevé la question de la sous-représentation des femmes en politique. Malgré, également, de nombreuses reprises de ces tentatives de réformes, les gouvernements n’ont pas agi sur la question. Dans cette recherche, nous analyserons les positions des gouvernements qui ont présenté un plan de réformes au Québec : plus précisément, nous nous pencherons sur les deux gouvernements de René Lévesque (1976-1985) et les deux gouvernements de Jean Charest (2003-2012) ainsi que celui de François Legault (2018-). Notre recherche vise à comprendre le rôle joué par l’enjeu de la représentation des femmes en politique dans ces débats entourant la réforme de notre mode de scrutin. De ce fait, nous essayerons de situer l’histoire du débat de la représentation des femmes au Québec dans le contexte des réformes électorales. Pour y arriver, nous utiliserons une approche néo-institutionnelle afin d’analyser la continuité institutionnelle et d’expliquer la relation entre l’institution et l’action. En effectuant une analyse documentaire et des entretiens semi-dirigés avec des acteurs de premier plan de la scène politique québécoise, nous aborderons les intérêts et les institutions et ferons le parallèle entre les tentatives de réforme du mode de scrutin et le rôle qui a été joué par les femmes politiques lors de ces tentatives. Nous essayerons de déterminer si les tentatives de réforme de notre mode de scrutin ont pris en considération le faible nombre de femmes à l’Assemblée nationale afin de trouver le meilleur véhicule pour arriver à une assemblée plus représentative. Notre analyse des cinq études de cas démontre que le débat de la réforme électorale des gouvernements Lévesque, Charest et Legault ne s’est pas attardé à prendre en considération les recommandations qui avaient été faites lors de ces tentatives de réformes par les divers groupes de femmes pour augmenter leur nombre. Cette recherche veut dresser un bilan des tentatives de réformes sur un sujet qui interpellent non seulement notre société, mais plus particulièrement les femmes en politiques.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : néo-institutionnalisme, réformes électorales, modes de scrutin, la représentation des femmes.