« Pour survivre, faut pas que tu restes toute seule » : portrait collectif de la violence invisible par de jeunes femmes ayant été en situation d'itinérance

Lamarche, Laurence (2021). « « Pour survivre, faut pas que tu restes toute seule » : portrait collectif de la violence invisible par de jeunes femmes ayant été en situation d'itinérance » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en travail social.

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Résumé

Ce mémoire dresse un portrait collectif de l’itinérance de jeunes femmes au centre-ville de Montréal selon une perspective féministe intersectionnelle. S’inscrivant dans une méthodologie qualitative et féministe, celui-ci se penche sur les stratégies de survie employées par de jeunes femmes itinérantes. Ces stratégies répondent à plusieurs formes de violences invisibles également documentées au sein de cette recherche. C’est à l’aide d’un portrait collectif fait à partir de focus groupes et d’observation participante que cette problématique est adressée. Cette recherche s’est effectuée en collaboration avec l’organisme En Marge 12-17 où le recrutement de cinq jeunes femmes a eu lieu. Les résultats semblent indiquer que les jeunes femmes en situation d’itinérance déploient de multiples stratégies de survie, dont celle de la création d’un réseau social d’entraide. D’autres stratégies de survie ont également été abordées par les participantes comme l’utilisation des ressources communautaires, demeurer éveiller pendant la nuit afin de rester en sécurité, l’utilisation de leur position de femmes, etc. Ces stratégies se sont présentées comme une réponse aux violences invisibles vécues par ces jeunes femmes. L’expérience de l’itinérance et des rapports de pouvoir qui en découlent serait donc teintée de violences invisibles (violence structurelle, violence normalisée et violence symbolique) qui varient selon le genre et l’âge ainsi que selon d’autres catégories d’appartenance. Les jeunes femmes du milieu de la rue vivraient d’ailleurs une expérience spécifique et paradoxale des espaces publics urbains où elles peuvent être considérées comme des objets. À travers les résultats, les participantes expriment aussi une responsabilisation de leur situation, révélant des valeurs du néolibéralisme globalisé. C’est donc dans la mise en lumière des multiples stratégies de survie que cette recherche documente les nombreuses violences invisibles qui s’incorporent dans le parcours de ces jeunes femmes en situation d’itinérance à Montréal. Un portrait collectif de jeunes femmes qui font tout en leur pouvoir pour assurer leur survie, leur sécurité, mais aussi pour vivre. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Stratégies de survie, itinérance, jeunes femmes, jeunes femmes en situation d’itinérance, violences invisibles, intersectionnalité, focus groupe, réseau social, collectivisme.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Chesnay, Catherine
Mots-clés ou Sujets: Itinérance / Femmes sans-abri / Jeunes de la rue / Violence envers les sans-abri / Survie / Montréal (Québec)
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > École de travail social
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 12 oct. 2022 14:13
Dernière modification: 12 oct. 2022 14:13
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15934

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