Étude de la réception de La Guerre des Juifs et de La Destruction de Jérusalem au temps des Carolingiens : telle que racontée par les annotations marginales

Aubé-Pronce, Jean-Félix (2021). « Étude de la réception de La Guerre des Juifs et de La Destruction de Jérusalem au temps des Carolingiens : telle que racontée par les annotations marginales » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

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Résumé

Il existe au haut Moyen Âge deux versions latines de La Guerre des Juifs, attribuées à l’historien judéo-romain Flavius Josèphe (37-100). La première, que l’on nomme aujourd’hui La Destruction de Jérusalem, est rédigée vers 370. Elle contient en cinq livres un récit fortement christianisé. La deuxième est rédigée vers 400 et contient une traduction plus littérale de l’original grec en sept livres, raison pour laquelle elle a conservé le titre original, La Guerre des Juifs. Durant le haut Moyen Âge, ces deux versions circulent sous un seul et même titre (De Bello Iudaico) et sont attribuées à un même auteur (Josèphe). Cependant, vers le milieu du IXe siècle, le nom de Josèphe est remplacé par celui d’Hégésippe – une nouvelle autorité, inventée de toute pièce. Or l’historiographie s’est trop peu intéressée à la réception de ces deux versions (rarement en dehors de questions philologiques). Le lien qui unit La Destruction de Jérusalem et La Guerre des Juifs est trop souvent ignoré. Cette lacune nécessite d’être comblée. À partir des connaissances disponibles présentement sur ce sujet, il n’est pas possible de comprendre les raisons qui ont poussé les Carolingiens à dissocier l’autorité de Josèphe de La Destruction de Jérusalem et à lui attribuer Hégésippe comme nouvel auteur. Les annotations marginales, autrement nommées Marginalia, servent alors d’outil d’analyse pour accéder à la pensée carolingienne. Leur étude permet de comprendre l’intérêt que les Carolingiens portent à chacune des versions, qui sont, par nature, indissociables. Pour ce faire, la densité et le contenu des annotations marginales sont analysées quantitativement et qualitativement dans une perspective comparative. Celle-ci a pour but de participer à la compréhension de la réception de ces oeuvres durant la Renaissance carolingienne, période durant laquelle Hégésippe apparaît. Finalement, l’étude des annotations marginales nous renseigne sur la réception carolingienne des deux versions du De Bello Iudaico de Flavius Josèphe. Leur comparaison révèle que La Destruction de Jérusalem semble être bien mieux reçue que La Guerre des Juifs, et ce peut-être avant même le IXe siècle. Il apparaît surtout que les Carolingiens commentent ces textes avec ardeur. Le fait que l’auteur soit Josèphe ou Hégésippe ne semble pas avoir d’importance aux yeux des annotateurs. L’étude du contenu de ces textes constitue leur priorité et, si besoin est, les Carolingiens sont prêts à créer une nouvelle autorité pour en remplacer une autre. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : haut Moyen Âge – Renaissance carolingienne – Flavius Josèphe – Hégésippe – Corpus joséphien latin – Guerre des Juifs – Destruction de Jérusalem – Annotations marginales – Marginalia – Histoire intellectuelle et culturelle – IXe siècle

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Pollard, Richard Matthew
Mots-clés ou Sujets: Flavius Josèphe / Guerre des Juifs / Hégésippe / Destruction de Jérusalem / Annotations marginales / Carolingiens / Interprétation-Réception de l'œuvre / Histoire / Moyen Âge / IXe siècle
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 11 oct. 2022 15:20
Dernière modification: 11 oct. 2022 15:20
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15931

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